En collaboration avec la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer du Ministère de la Transition écologique et solidaire, le Conseil Régional d’Occitanie s’attèle, depuis plusieurs mois, à la relance du Train de Primeurs et au développement pérenne de la liaison historique entre le Marché Saint Charles de Perpignan et le Marché de Rungis.

Symbole malgré lui du grand désastre de la mise en concurrence du fret ferroviaire, ce train, d’intérêt général, nous impose de poursuivre sans relâche toutes les études nécessaires. Parce qu’il est impensable que nos territoires soient submergés de milliers de camions, parce qu’il est impensable que les producteurs et importateurs de fruits et légumes y compris bio ne puissent plus bénéficier d’un service ferroviaire écologique et responsable pour l’acheminement de leurs produits, parce qu’il existe un modèle économique viable pour ce train, la Présidente Carole Delga et moi-même, nous sommes et restont extrêmement vigilants , au nom des habitants et des habitantes de ce territoire, au nom des élu-es de la région Occitanie, du conseil départemental des Pyrénées Orientales, aux côtés de ceux d’Ile de France et du Val de Marne.

Nos partenaires du Cluster Logistique Occitanie sont à pied d’œuvre depuis des mois, tous les acteurs mobilisables de la grande distribution sont identifiés, les plateformes des deux MIN, les chargeurs et les transporteurs, l’ADEME participent aux temps de travail communs.

Au moment où  l’expertise et l’évaluation d’une solution transitoire aboutissent, au moment où nous recevons confirmation de la disponibilité des wagons et celle d’une tarification qui semble attractive concédée par Novatrans, puisque la direction de Sncf Fret a refusé d’assurer cette liaison, les évènements climatiques exceptionnels endommagent très sérieusement l’infrastructure de l’axe méditerranéen, rendant impossible le retour du trafic du Train de Primeurs à la date annoncée. Il est toutefois important de noter qu’une liaison ferroviaire est maintenant à nouveau possible, nous avions raison de ne pas nous résigner à sa suppression … .

Si l’interruption du compte à rebours pour une reprise au 1er novembre se superpose à celle du trafic général sur cet axe, il n’en demeure pas moins que nous demeurerons attentifs à l’évolution de la situation et aux moyens mis en œuvre pour une circulation du fret optimale dès la mi-décembre.

Nous restons vigilant-e-s pour que la desserte du marché de Rungis puisse vraiment être réalisée dans les conditions compatibles avec les contraintes de ce marché … Nous exigeons que puisse se réunir rapidement le comité de pilotage que nous avions installé initialement. Nous maintenons nos critiques à la direction de Sncf Fret de s’être désengagée de cette liaison structurante et emblématique, c’est une erreur, l’histoire le jugera.

La mobilisation n’est pas terminée, notre détermination reste pleine et entière !