Intervention du 3 novembre 2017
Assemblée Plénière
Conseil Régional Occitanie Pyrénées/Méditerranée
Mylène Vésentini, Conseillère Régionale du groupe Nouveau Monde en Commun
Madame la présidente,
Dans les différents rapports il est mentionné d’une part que l’agroalimentaire et la forêt représentent le premier secteur économique de notre région et d’autres part que celle-ci est la 2ème région agricole par la surface agricole utile.
Dans sa volonté de développement économique notre région s’est fixée des objectifs concernant le secteur agricole dans son ensemble. Il s’agit donc pour la Région, de proposer notamment une politique d’aide à l’installation et à la transmission ambitieuse pour la période 2018-2020.
Pour relever ces objectifs nous devons entendre les inquiétudes de la profession, à savoir par exemple pour le vin la concurrence espagnole et italienne, la demande des agriculteurs d’interdire de vendre à perte, même si nous ne pourrons pas tout régler dans cet hémicycle, la refonte de l’assurance récolte, l’accélération du paiement des aides ou bien encore des prêts à taux zéro.
Nous devons aussi entendre leurs inquiétudes face au changement climatique, car après le gel, la profession a dû affronter une année de sécheresse, et des restrictions d’eau à un niveau très élevé ont été prises sur une partie du territoire. Toutes les cultures ont souffert, fruits, légumes, tournesol, blé, vignes. Voilà donc deux années consécutives en berne. Cela ne va pas manquer d’impacter les trésoreries des vignerons locaux qui sont de plus en plus inquiets pour leur avenir.
Alors si notre région a l’ambition de développer le bio, de structurer des filières afin de répondre aux besoins du consommateur et des marchés, nous devrons mener des études pour anticiper les changements climatiques de demain. Le Smeag (syndicat mixte d’études et d’aménagement de la Garonne), où la Région siège y travaille déjà. Avec une élévation de la température, bien des cultures vont être impactées, à commencer par la production de vin. Les précipitations baisseront probablement en été. Nous devrons donc mener une réflexion sur l’irrigation, le partage et l’économie de l’eau La recherche a certainement un rôle important pour favoriser des économies d’eau tout en assurant les cultures. Tout comme nous avons su impulser des politiques d’économies en termes d’énergies, nous devrons certainement faire de même pour ce qui concerne l’eau…
Alors, si notre région veut développer les circuits courts, renforcer la consommation locale, il va falloir permettre aux producteurs de produire, dans de bonnes conditions, en leur assurant des revenus dignes, tout en prenant en compte les changements climatiques qui ont déjà commencé à impacter notre paysage.
Merci.