Jean-Luc GIBELIN
Vice-Président
en charge des mobilités
et infrastructures de transports

Le 8 juin 2021

Chaque année au mois de juin, j’ai l’occasion de m’exprimer sur le Train Jaune.
Tout au long de mon mandat je me suis exprimé, au nom de la région et la présidente de Région Carole Delga, à chacune de ces occasions, afin de rappeler l’engagement fort de la collectivité pour la sauvegarde aet le développement de la ligne historique des Pyrénées Orientales.
Lors du rassemblement du 8 juin 2019, il y a deux ans, mon message était très précis. Outil d’aménagement indispensable et ligne prioritaire pour un train du quotidien, il n’en demeure pas moins qu’avant les Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité de 2016, cette ligne ne semblait pas pouvoir échapper au destin funeste que lui réservaient l’opérateur national et le gouvernement.
L’ambition politique de cette majorité a tout de même renversé la table aux quatre coins de l’Occitanie en matière de doctrine des mobilités, et cette offensive inédite en matière d’investissement dans les infrastructures ferroviaires, dans les plans de transports, dans les gammes tarifaires nous permet aujourd’hui de parler de reconquête du train.
Avec un investissement d’un milliard sur le mandat, dont 690 millions de matériel roulant, 52 millions pour le COP Ter de Toulouse et le sauvetage de celui de Nîmes, la commande des 3 rames hydrogènes, les 18 rames Regiolis supplémentaires et le lancement de la rénovation intérieure des AGC, la région Occitanie est en pole position des régions les plus engagées dans le ferroviaire !
En Occitanie nous consacrons plus de 800 millions chaque année pour les transports, avec une Convention Ter sur 8 ans, ce qui en fait un accord inédit en France ! Nous avons maintenu l’ouverture et la présence humaine dans 94 gares sur 97, là où en moyenne plus de 30% des gares ont été fermées dans les autres régions ! Nous avons augmenté la capacité d’emport de 11%, soit 37000 places par jour supplémentaires, avec 72 trains supplémentaires et 540 trains en nominal ! Un nouveau Plan Rail 2021-2028/30 voit le jour, doté de 800 millions pour les Lignes de Dessertes Fines du Territoire et le financement par la région de 50 emplois supplémentaires à Sncf Réseau dédiés à ce projet.
Et la région Occitanie ne lâche rien, quand bien même elle n’est pas « compétente » sur le papier : combat pour le fret avec ici la liaison historique Marché Saint Charles Marché de Rungis mais aussi la réouverture d’Auch Agen, la bataille pour les LGV, pour les trains de nuit avec le financement à 50% de ce que la Sncf appelle le « déficit » d’exploitation du Toulouse Cerbère et de l’Aubrac, l’obtention du maintien du Paris Rodez, la pression pour le retour du Paris Tarbes, annoncé pour décembre 2021, l’obtention de nouveau matériel sur Toulouse Hendaye et le renforcement du Bordeaux Marseille. La liste serait longue, alors revenons au Train Jaune.
Ici, pour son infrastructure, la Région a engagé 9,7 millions d’€, soit 92% du coût total des travaux, créant par la même occasion le lancement du processus pour 4 Pôles d’échanges multimodaux.
Ici nous réaffirmons l’engagement de la région pour la rénovation du Train Jaune à l’identique.
Lors des négociations de 2016-2017, au-delà du tour de force qui consistait à imposer à SNCF l’inscription du Train Jaune dans la Convention Ter 2018-2025, nous avons également débloqué le noeud antédiluvien de ce territoire, obstacle majeur aux liaisons avec l’Espagne, pour aboutir enfin à la création de 7 correspondances avec la RENFE, une offre de dessertes Toulouse Perpignan multipliée par 3 et une offre Perpignan -Port Bou doublée.
Depuis le début de ce mandat l’exécutif régional a « mis le paquet » sur le ferroviaire, faisant le pari de l’avenir, de l’environnement et des relocalisations. La région a permis ici, de préserver, là de rénover, ailleurs et de renouer avec l’outil de travail qu’est le service public ferroviaire.
Aujourd’hui l’inquiétude des cheminot-es quant à la dégradation des conditions de travail est légitime, seule une vraie politique d’emploi ambitieuse permettra le maintien et le développement du service public.
Les collectivités en charge des transports, et en première ligne la région Occitanie accompagnent et soutiennent ce développement depuis des années.
En tant que Vice-Président aux infrastructures de transport et aux Mobilités, j’apporte mon soutien plein et entier aux cheminot-es dans leur revendication pour un dialogue social sincère et constructif au sein de la SNCF.

Jean-Luc GIBELIN
Vice-Président