En marge de mon déplacement à Paris ce 11 septembre, quelques heures avant la 4ème réunion du groupe de travail national consacrée à la desserte ferroviaire fruits et légumes Perpignan-Rungis, j’étais présent, au nom de la région Occitanie et de la présidente, au Sénat, pour une initiative conjointe avec l’ensemble des composantes de la gauche parlementaire *. L’occasion de partager mon expertise locale, et notre mobilisation lors d’une conférence de presse sur l’avenir du fret ferroviaire et la sauvegarde du Perpignan-Rungis.
Depuis plus d’un an, rien n’a été fait dans la transparence du côté de l’Etat et de la SNCF. J’ai rappelé que les premières infos annoncées de manière clandestines par la direction de la SNCF ont été données aux transporteurs en aout 2018. La Région Occitanie a été informée en mars 2019.
« Décider d’arrêter le train là où la ligne a connu jusqu’à 4 trains par jour, c’est évidemment une décision politique »
J’ai redis mon inquiétude face au manque de réponses de la SNCF, qui doit revenir à la table de travail avec des propositions attractives afin que le transport des fruits et légumes, en attendant de redevenir pérenne, bénéficie d’une solution transitoire.
« Ce sont les mobilisations sociales, celles citoyennes et puis celles des élu-e-s qui ont permis de mettre autour de la table les acteurs de la filière ».
Nous avons avancé, le cluster logistique Occitanie a recensé des besoins équivalents à au moins une charge de 2 trains. Problème : SNCF n’a eu de cesse de non seulement se désengager de sa qualité d’opérateur ferroviaire, mais en plus de saboter les solutions qui permettraient d’optimiser les trajets retours de ce train. Car il faut être clair : sans modèle économique stable et des retours vers le Sud consolidés, le coût qui incombe aux transporteurs dans le sens uniquement Sud Nord est intenable !
« Personne ne peut comprendre que d’’Ile de France il n’y ait pas de quoi remplir le train et que tout reparte par camions »
A l’issue de cette conférence, nous avons exprimé notre détermination, car à l’heure de la crise écologique, nous ne pouvons accepter 25 000 camions supplémentaires sur nos routes.
Des solutions existent, notamment la mobilisation d’un compte d’affectation spécial que nous savons excédentaire, la baisse du prix des sillons fret pour améliorer la compétitivité du rail face à la route, une définition d’un plan national pour le fret.
*Pascal Savoldelli, Sénateur
communiste du Val-de-Marne, Patrick Kanner
et Valérie Rabault, présidents des groupes socialistes du Sénat et de
l’Assemblée, Sophie Taillé-Polian, Sénatrice Générations du Val-de-Marne, Joël
Labbé, Sénateur écologiste du Morbihan.