La Présidente du Conseil Régional a réaffirmé le 11 décembre dans un article de presse la priorité du ferroviaire dans la situation budgétaire contrainte actuelle.
Dans ce cadre, elle a précisé que l’Exécutif Régional était amené à suspendre le financement des projets des lignes Rodez-Séverac et Limoux-Quillan.
Cela a amené des inquiétudes et des questionnements souvent de bonne foi parfois avec des intensions polémiques;
J’ai répondu à plusieurs sollicitations médiatiques.
Je suis revenu sur les contraintes budgétaires imposées par les services de Bercy.
En effet, la Région est tenue de construire un budget à l’équilibre et sincère ce qui n’est pas le cas du Gouvernement qui a la possibilité de présenter un budget en déficit, ce qui a été le cas en France depuis plusieurs années. La censure du Gouvernement n’a pas modifié la situation budgétaire et les incertitudes sur le Projet de Loi de Finances 2025 sont très importantes. Aussi, nous sommes tenus de reconstruire les prospectives budgétaires en étalant le calendrier.
Ces deux projets ont été retenus dans les six priorités des États généraux du rail et de l’intermodalité en 2016. En décembre 2017, la direction nationale de Sncf Réseau a décidé unilatéralement la suspension des circulations sur les deux lignes. Depuis, la Région n’a eu de cesse de porter le projet de la réouverture des circulations sur ces lignes. Nous avons aussi insisté pour que ces projets fassent l’objet de financement du ministère notamment dans le cadre des Contrats Plan État Région.
Force est de constater que les Gouvernements depuis 2017 n’ont jamais aidé à la réouverture de ces lignes, au contraire, les contraintes se sont accumulées année après année.
Nous restons déterminés à mettre en œuvre nos projets mais nous sommes contraints de suspendre pour l’instant le financement en fonction de la situation budgétaire. Il faut préciser que les Régions n’ont toujours pas de financement dédié aux mobilités contrairement aux agglomérations et métropoles d’une part, et le Ministère du Budget a décidé d’attribuer une dotation aux Régions à la place des recettes un peu dynamiques qui existaient jusqu’à présent. C’est la double peine pour les Régions !
Cela nous amène notamment à ne plus nous substituer au Ministère notamment sur le financement des infrastructures ferroviaires qui sont et c’est normal de la responsabilité du Ministère.
Nous restons avec un engagement sur le ferroviaire en priorité. C’est pour cela que nous avons renoncé à la demande d’expérimentation de la mise à disposition de routes nationales pour les Régions.
Nous sommes disponibles pour aller ensemble exiger du Ministère les financements pour la réouverture des lignes qui ont été suspendues en son nom en 2017.