Le premier tour de l’élection présidentielle a donné ses résultats dimanche 23 avril… la gauche est éliminée du second tour et le candidat de la droite et du centre aussi. C’est une première depuis la mise en place de cette élection.
Il reste donc la candidate de l’extrême droite et le pur produit des politiques libérales et austeritaires soutenu et adulé par les grands patrons. C’est une situation très grave pour le Pays.
Depuis l’annonce des résultats des expressions multiples voient le jour.
Je partage mes réflexions.
La sanction des deux partis qui se sont alternés au plus haut niveau de l’État est claire et nette. Il est indispensable de l’entendre au risque de renforcer encore le sentiment d’exclusion et d’être méprisé d’une partie large de la population. C’est un vrai constat d’échec de ces politiques suivies depuis des décennies. Nous avons eu raison de les combattre sans relâche.
Le score réalisé par le candidat Jean-Luc Mélenchon est particulièrement bon et encourageant. Il ouvre de vraies perspectives, de réels espoirs. Les communistes ont beaucoup œuvré pour ce rassemblement même si nous l’aurions souhaité plus large encore… il aurait d’ailleurs été gagnant alors !
La gauche alternative, la gauche de transformation sociale, écologiste, altermondialiste, de la paix existe dans notre pays et est en phase avec une partie de la population.
Le niveau de l’abstention reste conséquent pour un tel enjeu.
L’élection au suffrage universel du Président de la république est arrivée à son terme… nous venons de vivre une campagne caricaturale du débat démocratique… une personnalisation à outrance tout à fait problématique. Plus que jamais, je considère qu’il est urgent d’en finir avec ce simulacre de démocratie. C’est indispensable.
La question du second tour est posée. Dans la logique d’une élection à deux tours, le second n’est pas celui de l’adhésion ni du choix positif mais principalement celui d’éliminer l’une ou l’autre des deux candidat-e-s. Il ne s’agit donc pas de soutenir ou conforter un programme… à noter d’ailleurs que le futur président de la République n’aura pas réuni un quart des exprimé-e-s du premier tour. L’abstention ou le vote blanc seraient-ils des solutions ? L’une comme l’autre consistent à mettre à égalité les deux qualifié-e-s. Ce n’est pas possible pour moi. Je continuerai à combattre Macron et sa politique comme je ne manque pas une occasion de le faire dans le domaine des transports… mais il ne m’est pas possible de banaliser l’extrême droite, le FN, le racisme, la xénophobie en considérant que ce serait à égalité avec le libéralisme de Macron. Je voterais donc pour éliminer la candidate Le Pen.
La question des élections législatives se pose aussi avec force. Il y a besoin d’une forte présence de député-e-s de gauche qui seront dans l’opposition aux mesures de déréglementation, austéritaires que portera le candidat de la finance. Je vais continuer à agir pour des candidatures de large rassemblement à gauche, pour faire élire des deputé-e-s communistes en nombre.
La bataille se poursuit… jusqu’à la victoire, évidemment !