« Jamais nous ne tolèrerons que ne soit renié un seul des avantages de la sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès ». Ainsi s’exprimait en octobre 1950, dans son dernier discours à la tribune de l’Assemblée nationale, Ambroise Croizat, le fondateur de la Sécurité Sociale. Il décédait le 11 février 1951.
Tant pour la sécurité sociale que pour les retraites, qu’il considérait comme « une nouvelle étape de la vie et non comme l’antichambre de la mort », Ambroise Croizat situait ses réformes comme un enjeu de civilisation pour le progrès humain. Les chantres du capitalisme et du libéralisme n’ont eu de cesse, depuis, de tenter par tous les moyens, de remettre en cause ces avancées conquises au lendemain de la deuxième guerre mondiale.
Ambroise parlait de conquis sociaux plutôt que d’acquis car ils savait que c’étaient des conquêtes qui pouvaient toujours être remises en cause.
L’offensive actuelle du pouvoir pour repousser l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, en est une nouvelle illustration, l’une des plus violentes que nous ayons connue.
En ce 11 février 2023, jour anniversaire de la mort d’Ambroise Croizat, jour de manifestation contre la réforme Macron des retraites, nous poursuivons la visée d’émancipation humaine du fondateur de la sécurité sociale.
Et son dernier discours à l’Assemblée Nationale nous accompagne, avec la même détermination !