Les élu-e-s communistes du groupe Nouveau Monde au Conseil Régional d’Occitanie

Depuis le 21 décembre, un nouveau groupe a été créé au conseil régional Occitanie de rassemblement des élu-e-s écologistes, communistes, occitanistes, catalanistes, personnalités engagées.

 

Nous donnons quelques éléments d’explication que l’on peut par ailleurs retrouver dans les différentes expressions des élu-e-s, exprimés dans notre diversité.

Il était de plus en plus difficile, voire devenu impossible, de travailler dans le groupe NMEC depuis quelques temps, avec un positionnement des élus PG, que Myriam Martin a rejoint dans la FI, très agressif, en particulier sur l’appréciation du positionnement dans la majorité ou pas…

Nous avons tenté jusqu’au bout de ne pas cristalliser sur ces difficultés tout en en ayant de plus en plus assez de se ces attaques voire insultes publiques. Les élu-e-s de la délégation EELV et POC étaient aussi excédé-e-s. Tout le monde reconnaît cette situation de mauvaise entente, y compris les élus PG.

Les camarades EELV et POC voulaient donc quitter le groupe pour en former un autre.

Dans le même temps, les élus PG/FI veulent former un groupe depuis juin 2016. Le compte-rendu des débats de la séance du conseil régional sont d’ailleurs publics et en attestent.

Les élus communistes, qui ne sont pas à l’origine de cette situation ont tout fait, notamment, depuis la rentrée de septembre pour trouver une solution meilleure. La multiplication des déclarations à notre encontre, le travail ostensiblement à quatre contre notre délégation ont eu raison de notre volonté de trouver un compromis.

Nous avons donc décidé de déposer un nouveau groupe avec les élu-e-s EELV et occitaniste pour avoir le second groupe réellement à gauche dans la majorité régionale et rééquilibrer la recomposition politique en cours avec la famille radicale. Nous avons tenté, y compris après le dépôt du groupe, de convaincre Myriam Martin, en vain, de venir avec nous lui confirmant que la porte lui était ouverte.

Les élus PG/FI + Myriam qui s’expriment publiquement sont au courant depuis le mois de décembre et n’ont pas été pris par surprise comme ils l’affirment.

Nous tenons à insister sur un point. Certains essayent de réduire cette situation à une sorte de «punition» car les élu-e-s  FI n’auraient pas voté le budget, ne s’inscriraient pas suffisamment dans une logique majoritaire… Nous tenons à insister que l’attitude de chacun vis à vis du budget et de l’appartenance à la majorité est une question qui se règle non pas dans le groupe mais dans l’accord global de majorité entre les Partis (PG, Ensemble, PCF et EELV pour ce qui nous concerne) et Carole Delga et son équipe. A ce jour, bien que désormais non-inscrits, les 4 élu-e-s FI négocient avec la Présidente le maintien de leurs délégations et présidences de commission donc leur maintien dans la Majorité Régionale.

Nous confirmons que nous sommes pour que les élu-e-s « France insoumise » puisqu’il s’agit bien de ce qui les rassemble, puissent avoir les moyens de s’exprimer. L’objectif n’est pas de les « bâillonner » mais d’avoir les moyens de fonctionner en groupe politique.

Concernant les salariés de l’ancien groupe il y a deux situations distinctes :

D’une part les élus PG avaient décidé unilatéralement de constituer, dès la constitution du groupe, une délégation autonome de celle du Front de gauche et avaient recruté un salarié ; d’autre part’ nous avions décidé de recruter comme collaborateur de notre délégation et co-secrétaire du groupe un camarade d’Ensemble! … en effet, le PG avait refusé que Ensemble! ait deux élus régionaux et nous avions du coup compenser cette discrimination. Nous sommes intervenus depuis la création du nouveau groupe pour que ce camarade ait une proposition d’emploi pour les deux années qu’il lui reste à travailler.

 

Nous n’avons pas voulu cette situation. Nous la regrettons. Néanmoins nous ne céderons pas à la polémique assez désolante aux regards des enjeux. Nous avons évidemment beaucoup échangé avec la direction nationale du PCF dans toute la période, nous avions échangé également avec les Fédération mi-septembre puis mi-décembre à Carcassonne.

Nous n’avons pas à regretter l’action dans la région et ce que nous contribuons à réaliser, dans un contexte où nous sommes très loin d’être majoritaires. Des enjeux forts arrivent prochainement et c’est là que nous voulons agir avec les communistes et la population.

Ceci vient s’ajouter au courrier adressé le 23 janvier par Pierre Laurent.