Après six mois de mandat, il est temps de faire un premier bilan.

Notre liste s’était engagée pour porter des alternatives concrètes aux politiques d’austérité, pour être le relais des mobilisations locales et promouvoir une vraie implication citoyenne.

 

Qu’en est-il donc ?

 

Sur le Budget du conseil régional par exemple : Son élaboration a donné lieu à plusieurs réunions de la majorité régionale. Nous avons eu ainsi l’occasion de porter plusieurs propositions.

Certaines n’ont pas encore abouti… Par exemple, nous continuerons avec détermination pour obtenir la gratuité des manuels scolaires pour les lieux d’enseignement de la compétence régionale, pour des critères socialement et écologiquement responsables d’attribution des aides financières aux entreprises, l’harmonisation des financements des structures culturelles,  … .

D’autres sont incomplètement abouties… Par exemple, le niveau des emprunts a augmenté de plus de 25% nous étions demandeurs de plus et surtout nous tenons à ce que dans le budget 2017 ce soit nettement plus pour mettre en œuvre nos orientations …

D’autres sont engagées comme les États généraux du Rail et de l’inter modalité, l’expérimentation de trois ou quatre centres de santé, le lancement de démarches de consultations citoyennes, l’initiative sur l’Eau, la négociation à la hausse du régime indemnitaire pour les personnels du conseil régional…

Pour soutenir ce qui est engagé, pour exiger ce que nous n’avons pas encore obtenu, j’ai voté ce budget 2016.

 

Sur la santé, la décision de porter l’expérimentation des trois ou quatre centres de santé sur  la Région est un vrai point d’appui. Cela ne règle pas tout mais montre qu’il est possible d’avancer.

 

Sur le projet d’autoroute Castres-Toulouse, par exemple. Il y avait à l’ordre du jour de la réunion de la commission permanente du 1er juillet, une délibération qui portait sur deux aspects.

– Prendre acte du dossier présenté par l’État en vue de la mise à l’enquête publique du projet de liaison autoroutière Castres-Toulouse

– Demander que l’enquête publique soit l’occasion de mettre en place la concertation la plus large possible pour toute l’information soit donnée aux élus et au public.

La délibération sur le principe de la liaison autoroutière concédée avait été prise par l’ancienne collectivité le 13 mars 2014.

Il ne s’agit donc pas, maintenant, du soutien au projet d’autoroute.

D’autant qu’après les interventions de Guillaume Gros et de moi-même, la présidente a confirmé le financement par le conseil régional de l’étude alternative avec le conseil départemental de Haute Garonne et les collectivités locales.

Elle a aussi donné l’information que le Préfet et le ministre en réponse à sa demande, suite à nos interventions, avaient acté qu’il y aurait les trois scénarii de pris en compte : la liaison autoroutière, la liaison concédée et l’aménagement de l’existant. Guillaume a eu l’occasion de souligner que c’était une avancée notable.

C’est devant ces éléments nouveaux et positifs et en ayant rappelé dans mon intervention mon opposition au projet d’autoroute que j’ai décidé de m’abstenir pour soutenir ce qui avait bougé dans le bon sens. D’autant que voter contre c’est aussi voter contre la demande de donner toute l’information… .

 

Sur les Etats généraux du rail et de l’intermodalité. C’est un engagement de fin de campagne entre les deux tours. Nous l’avons mis en œuvre dans le premier semestre. Nous avons établi un questionnaire diffusé avec le journal de la Région à trois millions de boites aux lettres, mener des rencontres publiques dans les préfectures et sous-préfectures des 13 départements. Nous avons récolté plus de 250 contributions diverses. Nous avons un matériel important pour établir cet été et en septembre une politique pour les vingt prochaines années.

Dans ce cadre, nous avons fait bouger les lignes concernant les projets de gares excentrées de Montpellier et de Nîmes. Les exigences du conseil régional sont claires et nous sommes la seul collectivité à avoir suspendu ces contributions financières…

 

Sur le projet d’arrière port de Sète sur Poussan. Nous avons porté la demande des collectifs et nous avons fait bouger le projet de 104 hectares pour des containers à moins de 40 hectares et sans doute pas pour des activités portuaires. Ce n’est pas fini mais nous articulons développement économique du port et préservation du cadre de vie … .

 

Je cite aussi sur les vœux politiques de région hors TAFTA, d’accueil des réfugiés, de jumelage avec la région de Kobané, les questions sur les trains d’équilibre du territoire, contre la privatisation des barrages hydroélectriques, etc… .

 

Bien sûr, tout n’est pas réglé…. Nous avons les moyens correspondant aux 10 % que nous avons réalisés au soir du premier tour des élections…

Le débat existe entre apprécier les « bougers », les pousser le plus possible ou se compter… .

 

Pour ma part, je considère que notre utilité, notre place dans le conseil régional est de faire avancer les dossiers, de porter des propositions alternatives aux décisions gouvernementales, d’être les portes paroles des exigences citoyennes… .

Gagner des votes majoritaires, faire bouger les appréciations, réorienter ce qui pouvait paraitre aller de soi… C’est sans doute moins visible, au premier coup d’œil, que le nombre de vote « pour ou contre » mais c’est, à mon sens, plus en accord avec nos engagements de campagne.

 

Il est indispensable de poursuivre, de traduire dans l’assemblée les initiatives citoyennes… .

 

A suivre donc avec détermination et enthousiasme… .