Intervention du 3 novembre 2017

 

Assemblée Plénière

Conseil Régional Occitanie Pyrénées/Méditerranée

Mylène Vésentini, Conseillère Régionale du groupe Nouveau Monde en Commun

 Egalité femmes hommes :

Madame la Présidente, Messieurs et Mesdames les élues,

Gagner l’égalité femmes-hommes, dans tous les domaines de la vie, est une exigence qui progresse dans les consciences. D’autant plus que  les maux, les injustices, les crimes que subissent les femmes sont les mêmes dans tous les pays du monde avec plus ou moins d’intensité selon le degré de développement des sociétés.

Partout des résistances s’organisent contre le patriarcat, des femmes américaines, aux femmes espagnoles, polonaises et plus près en France  des femmes du boulevard de Strasbourg à Paris contre des patrons mafieux. Et en même temps, au plus haut sommet de notre institution, pas de ministère  des droits de femmes avec un budget dédié mais un secrétariat d’Etat à l’Égalité entre les femmes et les hommes et voilà le supplément d’âme de retour avec un budget amputé de 7, 5 millions d’Euros ! Macron et ses ordonnances qui vont surtout impacter les  CDD ou celles qui  travaillant dans des petites entreprises. Deux catégories où les femmes sont surreprésentées. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes, les conventions collectives de branche, pourront être demain remis en cause par des accords  d’entreprise, quand on sait les pièges des  négociations.  La disparition du CHSCT, lorsqu’on sait que 20% des femmes déclarent avoir déjà subi du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail  … Le gouvernement affaiblit de fait les outils de l’égalité professionnelle en entreprise.

Notre région a décidé par la voix de sa Présidente et de Madame Nadia Bakiri, notamment de  mener des politiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. L’enjeu est de taille au regard des constats. Les femmes en Occitanie, vivent  une précarité plus importante que les hommes et ce dans tous les domaines, à l’accès à toutes les familles professionnelles, au travail, aux responsabilités, à l’égalité salariale, à l’accès aux soins…

Notre travail doit donc s’articuler autour de toutes nos commissions, éducation bien sûr pour lutter contre tous les stéréotypes entres autres,  formation professionnelle pour promouvoir la mixité de filières et des emplois. Pour tout ce qui concerne l’attribution des aides aux entreprises celles-ci doivent  être conditionnées à la mise en œuvre des politiques pour l’égalité femmes hommes.  Et quoi qu’en pense certains ici, nous avons besoin des CIDFF, du planning familial et de tout ce tissu associatif  et mouvement qui œuvre au quotidien pour aider, écouter, comprendre, éduquer,  agir auprès des femmes en priorités et des hommes victimes de violences. Nous avons besoin de développer les partenariats avec ces associations qui travaillent dans le milieu de la culture et qui travaille aux questions d’égalité avec parfois d’autres accroches.

Le droit à l’égalité dépasse largement les prérogatives d’une seule commission, nous devons continuer toutes et tous à travailler en collaboration,   intégrer l’égalité des femmes et des hommes dans les politiques publiques requiert des méthodes «incontournables ». Nous devons toutes et tous être toujours plus vigilants.es,  pour créer les conditions pour rendre effective l’égalité entre les femmes et les hommes ici et ailleurs.