Intervention du 3 novembre 2017

 

Assemblée Plénière

Conseil Régional Occitanie Pyrénées/Méditerranée

Yolande Guinle, Conseillère Régionale du groupe Nouveau Monde en Commun

 

L’approvisionnement en circuits courts et le développement de l’agriculture biologique sont des thèmes qui nous sont chers et que notre groupe porte régulièrement.

Le rapport présenté aujourd’hui concerne le développement de l’introduction dans la restauration des lycées de produits locaux de qualité, frais ou surgelés, à hauteur de 40% dont la moitié issue de l’agriculture biologique.

Il répond, en fait, à une réalité reconnue aujourd’hui :

  • les consommateurs, qui , au gré des crises et scandales agro-alimentaires successifs sont en train de modifier leurs habitudes de consommation et leurs exigences
  • les agriculteurs bio qui proposent un mode de production agricole autre, respectueux de l’environnement et des cycles des saisons, diversifiée et à taille humaine, dont les prespectives de développement peinent à décoller faute d’ouverture des marchés notamment publics, dont la restauration scolaire
  • enfin, une réalité de santé publique qui révèle tous les jours les effets sur la population de la « la bouffe » et de l’alimentation industrielle.

Malgré cela le retour à une alimentation plus saine, notamment au sein des lycées, ne peut s’effectuer sans un accompagnement tant auprès des chefs d’établissement, des agents gestionnaires, des personnels de restauration que des lycéens et des parents d’élèves, et ce, en restant acceptable en terme de prix.

Outre les aspects sanitaires et de sensibilisation nécessaires, c’est aussi une opportunité pour la revitalisation de nos territoires, en permettant la structuration de la filière, la création d’emplois locaux et la pérennisation des agriculteurs bio, voire aussi à faire naître des vocations en démontrant que l’agriculture est une filière d’avenir viable.

Tout ceci nous permet donc, grâce à l’orientation volontariste de ce rapport d’ouvrir des prespectives optimistes et de donner un second souffle à la branche agricole. Pour autant la Région devra rester vigilante quant à l’effet d’aubaine que pourrait générer cette nouvelle orientation concernant notamment la production biologique. En effet elle devra s’assurer que l’accès au marché généré et donc l’approvisionnement des établissements se feront auprès de structures à taille humaine créatrices d’emplois locaux pérennes sans retomber dans un mode de production intensif.

Merci.