Mon intervention se veut extrêmement simple.
Je ne devrais pas occuper beaucoup l’espace puisque nous avons eu le débat sur les orientations budgétaires et le vote du budget 2017. Dans ma délégation les votes se sont répartis en votes positifs vigilants et en abstentions constructives, démontrant bien qu’une co-construction est possible.
Nous sommes réalistes, tout n’est pas à la hauteur et des progressions et des marges d’évolutions sont possibles à nos yeux. Nous ne partons pas de rien puisque des lignes budgétaires ont bougé. L’emprunt, même si nous pouvons dire qu’il ne répond pas à la totalité des besoins et qu’il se heurte à une réalité purement financière, correspond à notre conception d’une démarche qui n’était pourtant pas totalement partagée en début de mandature.
D’autres lignes comptables ont bougé. L’incidence de la gratuité des manuels scolaires pour beaucoup de familles n’est pas qu’un simple trait sur un grand livre comptable mais bien une réalité positive. Sur le terrain, les populations de nos territoires sont en attente de changements immédiats tout autant que durables.
Nous nous sommes mobilisés en faveur de la tenue des EGRI qui ont permis l’élaboration de la feuille de route de la politique régionale des transports, pour l’augmentation du soutien à l’ESS, pour les politiques éducatives et l’investissement pluriannuel dans les lycées.
Nous restons très vigilants sur le financement de la formation initiale publique, sur les orientations en matière de politique agricole régionale. sur les critères d’aides aux entreprises et notamment sur les aides accordées aux entreprises qui bénéficient déjà à outrance du CICE.
Et j’ajoute que nous poursuivrons nos efforts de co-construction avec la majorité régionale en faveur d’une politique de la culture ambitieuse et populaire, en faveur de l’égalité femmes/hommes et des solidarités.
C’est donc, je le redis, en toute logique que nous votons cette décision modificative N°1 du budget 2017 qui permettra d’intégrer les résultats du compte administratif 2016, et d’ajuster le budget primitif notamment pour les secteurs de la formation professionnelle et des transports.
Je sais bien qu’une DM ne peut pas d’un coup de baguette de chiffres gommer ou atténuer tous les abandons, toutes les dérives libérales, c’est techniquement impossible et ce n’est pas son rôle!! L’épisode électoral que nous venons de traverser démontre bien que ce n’est pas une simple approbation du compte administratif, un compte de gestion, ni la transparence financière des partenaires de la région et l’affectation des résultats ou notre fameuse DM qui vont renouer les fils cassés de notre démocratie. La transparence financière peut être même interprétée comme une provocation tant les portes monnaies deviennent légers pour des milliers de gens dans notre région. Non contents que les urnes soient, elles aussi, restées très légères, les résultats mettent en pleine lumière le désarroi des populations mais aussi l’immense espoir et l’exigence d’un avenir meilleur.
La mise en place du gouvernement Macron ouvre pleinement les vannes des choix ultra-libéraux. Ils vont contaminer tous les champs de notre économie sociale et politique, vont accélérer la mise en concurrence des territoires, des femmes, des hommes, remettre en cause les finances des collectivités locales…
Nous, les élu-e-s communistes, œuvrons encore et toujours pour une convergence des luttes et des actes politiques.