Page de La Marseillaise du 22 décembre 2016

Transports
Après les États Généraux du Rail organisés au printemps par la Région, de nouveaux horizons se pré-sentent pour le rail dans le bassin alésien.
Jean-Luc Gibelin, vice-président aux Transports d’Occitanie est venu décliner ces nouveautés hier dans la cité gardoise.

Quelque chose est sans doute en train de changer dans les transports en Occitanie et particulièrement sur les rails.
Lors des États Généraux du Rail et de l’intermodalité, pas moins de 80 jours de concertation avaient été tenus sur ce nouveau territoire réunissant les anciens Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Durant cette longue période élus, usagers, associations et syndicalistes avaient pu expliquer leur vision des transports pour demain. Il semblerait que le message soit bien passé. Lors du compte-rendu des États Généraux donné le 14 décembre à Toulouse, des axes forts ont été dégagés. Ces axes c’est Jean-Luc Gibelin vice-président en charge des transports qui est venu hier, les décliner en gare d’Alès.
Le retour du Cévenol Paris-Marseille via Clermont-Ferrand
En fin de matinée, les représentants d’associations d’usagers et des syndicalistes CGT étaient présents dans le hall de la gare, eux qui luttent pour des transports ferroviaires modernes au service des populations.
« Ce que nous avons entendu à Toulouse nous a beaucoup plu » déclarait Thierry Ferré membre du collectif de la ligne Alès-Bessèges. Et il y avait de quoi. Comme le dira Jean-Luc Gibelin
« A ceux qui disent que sur des dossiers forts comme la ligne Alès-Bessèges ou Le Cévenol rien ne bouge, je répondrai, bien au contraire tout est en mouvement ».
Ces deux lignes font partie des dix chantiers prioritaires désignés par Carole Delga présidente de la
Région Occitanie. Jean-Luc Gibelin ajoute « La Région a pris un engagement politique fort. Nous avons réussi à engager la discussion avec l’État pour sauver le Cévenol. En 2018 cette ligne disposera de matériels roulants neufs et modernes. En outre l’Etat lancera de lourds travaux de remise en état des infrastructures. Le but final est de reconstruire le Cévenol avec une liaison directe Paris-Marseille via Clermont-Ferrand comme nous l’avons connue par le passé ».
Et c’est la Région qui aura en charge de piloter ce projet ambitieux. Elle devra prendre langue avec ses homologues Provence-Alpes-Côte d’Azur « avec lesquels on évoquera aussi la rive droite du Rhône » disait Jean-Luc Gibelin. « Nous devrons aussi travailler avec Laurent Wauquier président de Rhône-Alpes Auvergne qui a fait le choix de la route. Mais ça ne nous empêchera pas d’avancer » insiste Jean-Luc Gibelin.
Redevenue un partenaire essentiel dans le développement des transports, la Région Occitanie ne veut pas ouvrir une lutte concurrentielle entre les différents modes de transport mais
«mettre tout le monde autour de la table pour proposer une offre complémentaire au service de l’usager et aussi du fret qui a été l’invité surprise des États Généraux. Nous n’accepterons pas une autre attitude » avertissait l’élu communiste.
Alain Laurens.

Les usagers auront aussi leur mot à dire et un rôle à tenir
Les choses changent-elles vraiment en matière de transports dans la Région ?
On en prend sans doute le chemin. Car au-delà du choix de sauver six lignes ferroviaires menacées de fermeture par l’État (dont Alès-Bessèges et Le Cévenol), la Région Occitanie veut aller plus loin en intégrant l’ensemble de l’offre de transports pour en faire un outil de développement économique. Une idée diamétralement opposée à celle qui préfigurait jusqu’alors. C’est en lançant des comités départementaux des transports qui associeront celles et ceux qui interviennent sur ce dossier que Jean-Luc Gibelin a présenté ce chantier à plusieurs étages. Pour ce qui concerne Alès-Bessèges ce comité devra réunir le Département, l’État, la SNCF mais aussi les usagers et l’Agglo d’Alès pour pouvoir obtenir la réouverture de la ligne. « Nous ne pouvons encore avancer aucun calendrier. Tout dépendra de la teneur des discussions mais d’ores et déjà nos partenaires sont avertis. D’ici trois ou quatre mois on va se voir. Et qu’on ne tente pas de nous noyer dans une bataille d’évaluations chiffrées comme ça a été le cas jusqu’à présent, je ne l’accepterai pas » martelait Jean-Luc Gibelin. C’est avec l’appui des usagers concernés que ce dossier aura le plus de chances d’aboutir.
Jean-Michel Suau et Jacky Valy conseillers départementaux présents aussi hier matin à Alès n’ont eu de cesse de le répéter. «Sans l’appui des populations, le travail est bien plus difficile ».

Première étape dès le 4 janvier à 17h à Robiac où Jean-Luc Gibelin participera à une réunion publique sur la ligne Alès-Bessèges.