Les 26 et 27 février, à Montpellier puis à Toulouse, le Vice-Président aux transports Jean Luc Gibelin s’adressait à la presse à l’occasion du lancement du plan de reconquête des voyageurs. A ses côtés Philippe Bru, directeur régional SNCF Mobilités, en fonction sur notre territoire depuis un peu plus d’un mois.
Jean Luc Gibelin rappelait les grands principes de l’action régionale en faveur du ferroviaire, en premier lieu « la volonté affichée depuis longtemps puisque nous avons signé une convention avec SNCF ambitieuse et conquérante. L’année 2018 a été très compliquée, nous avons d’ailleurs sorti un carton rouge, ce qui a eu pour effet d’engager SNCF, en 2019, à redresser la barre. En ce début 2020 nous arrivons à un point d’étape essentiel, fin de la première partie de convention et du développement annoncé. Une convention qui engage, pour « plus et mieux de trains », cela signifie offrir plus de places, mettre en circulation plus de trains, modifier les horaires ». Le service 2020 qui n’a pas pu être installé mi-décembre, est aujourd’hui effectif, démontrant la capacité à concrétiser ce « plus et mieux de trains ».
Puis évoquant les multiples avancées dans la réalisation du Service Public Régional des Transports liO : « cet engagement, répété par la Présidente Carole Delga à maintes reprises, d’aller par exemple vers une gratuité pour les scolaires à la rentrée 2021, démontre la pertinence des politiques volontaristes de la majorité régionale ».
LiO bénéficie d’une construction équilibrée, articulée autour des 4 piliers identifiés : au premier chef la convention Ter, le ferroviaire demeurant la colonne vertébrale du dispositif régional des transports. Ensuite une belle réussite, qui ne demande qu’à grandir encore, celle de l’implantation des Pôles d’Échanges Multimodaux , aux abords des gares mais aussi sur des points routiers, lieux d’échanges privilégiés entre les différentes modes de transports. Cette intermodalité attendue par les habitantes et les habitants d’Occitanie ne pouvait se dispenser d’un volet Mobilités à la hauteur des ambitions régionales. Un certain nombre de décisions ont pu être concrétisées, avec en particulier les éco chèques mobilités, qui permettent l’acquisition de voitures d’occasion à assistance électrique, ou de Vélos à Assistance Électrique.
Enfin sur la question de la prime fidélité : « en 2019 la région a reversé une mensualité aux abonnés annuels, aux vues des difficultés rencontrées au cours de l’année 2018. En ce début d’année 2020 la SNCF a décidé de donner une mensualité en dédommagement des dysfonctionnements au moment des grèves, et pour ce qui concerne la région Occitanie, nous avons versé une deuxième mensualité, aux abonné-es annuels mais aussi mensuels, au regard des difficultés qui continuent à exister en terme de capacité d’accueil ».
C’est d’ailleurs ce déficit d’accueil, pointé depuis déjà 2 ans qui a poussé la région à acheter 18 rames Regiolis supplémentaires, pour renforcer le parc actuel du matériel roulant et ce dès leur réception à partir de fin mars.
La direction SNCF Mobilités quant à elle affiche clairement l’objectif de concrétiser le choix régional du transfert modal. Evoquant l’importance de « renouer le fil et la confiance avec les usagers », Philippe Bru a salué « l’investissement colossal de la région Occitanie, qui a fait le choix de développer 11% d’offre », ce qui notamment représente 72 trains supplémentaires tous les jours sur l’ensemble du territoire.
Rétablir la qualité, atteindre les 90% de régularité, avec une fin d’année 2019 compliquée, entre intempéries, interruptions de voies, conflit social, mais aussi retrouver la confiance des usagers, socle premier de cette reconquête, voilà le pari que le nouveau service 2020 n’aurait pu tenir sans « la mobilisation exceptionnelle des cheminots ».
Le directeur Mobilités s’est félicité de pouvoir accompagner Occitanie dans son ambition ferroviaire : « 500 trains qui circulent sur l’ensemble de l’Occitanie c’est une augmentation qui change la vie des gens, il faut le faire savoir, et cela va concerner tous les axes. 72 trains supplémentaires chaque jour, je vous le dis, cela change vraiment la donne. Et plus d’offres de trains signifie une amplitude horaire plus large, avec des trains plus tôt et des trains plus tard ».
Fréquences revues, avec sur certains axes une solution tous les quart d’heure, correspondances retravaillées, notamment avec les TGV et les Intercités, pour favoriser le transfert modal post et préacheminement, tout est mis en œuvre pour garantir que 2020 soit l’année d’un saut qualitatif et quantitatif majeur.
P.Bru : « c’est vrai sur les dessertes proches, Montpellier Sète par exemple, c’est également vrai sur les dessertes de plus longues distances, comme pour Toulouse Perpignan où vous avez une solution directe toutes les 2 heures et une solution toutes les heures avec un changement à Narbonne. Le train doit redevenir synonyme de sérénité, de sécurité, de garantie d’heure et d’information fiable. L’investissement pour 18 rames Regiolis neuves confère à l’Occitanie aujourd’hui le statut de région dotée du parc matériel le plus moderne de France. Cela signifie 37000 places par jour supplémentaires, un confort supérieur, un changement réel, notamment sur les axes où la saturation était quotidienne et les conditions de transports dégradées ».
La région Occitanie est celle où le train est le moins cher pour l’usager, au moment où la question du pouvoir d’achat des français devient centrale.
JLG : « Dans l’esprit de reconquête, la gamme tarifaire permet un abonnement annuel de 65 €/mois, avec la plupart du temps une prise en charge pour moitié par l’employeur dans le cadre des plans de déplacement d’entreprises. Si l’on déduit la prime fidélité et celle consentie par SNCF, cela revient à moins d’un euro par jour pour se rendre au travail en train ».
*A noter enfin quelques nouveautés 2020 : offres ponctuelles « des mercredis à 1€ », voyages scolaires 1 €/enfant, EvasiO’Tribu, Skirail, pack évènements culture et sports.