Les ordonnances présentées par le gouvernement jeudi 31 août remettent en cause gravement les protections collectives des salarié-e-s, encouragent les licenciements, réduisent le rôle des syndicats et construisent progressivement un monde de précarité et d’insécurité en actant la disparition du CDI.
Avec la primauté des accords d’entreprises face au Code du Travail, ce serait la fin des règles
communes de fonctionnement au sein d’un même secteur économique !
Avec les accords compétitivité-emploi, ce seraient des licenciements expéditifs, sans indemnité et droits au reclassement, puisqu’ ils ne seraient plus considérés comme des licenciements économiques !
Avec les contrats de chantier, ce serait un dumping social tous azimuts entre entreprises d’un même secteur économique, puisque chaque branche, et ensuite chaque entreprise, pourrait fixer les règles des contrats de travail !
De son côté le patronat se félicite du pragmatisme des ordonnances de casse du Code du travail, de la possibilité pour les entreprises de déroger aux règles de branches en fonction de leurs besoins et de leurs priorités, Pierre Gattaz considérant lui-même que les ordonnances ne sont qu’une première étape pour redonner confiance aux patrons.
Pour combattre ces reculs sociaux, pour refuser cette remise en cause du Code du travail, pour s’exprimer puisque le Parlement a été contourné avec le recours aux ordonnances, nous serons au rendez-vous le 12 septembre, pour une mobilisation nationale large des salarié-e-s, retraité-e-s, étudiant-e-s, et de toutes les forces de gauche rassemblées. Nous invitons toutes celles et tous ceux qui sont attaché-e-s aux droits sociaux à y participer !
Les élu-e-s du Groupe NMeC