Une avancée technologique pour une logistique durable
La nouvelle infrastructure de chargement horizontal révolutionnera le traitement des marchandises au port de Sète. Cette technologie innovante permettra de réduire significativement les temps de transfert entre le rail et le transport maritime, tout en minimisant les émissions de gaz à effet de serre. Il faut rappeler que le transport ferroviaire consomme 6 fois moins d’énergie et rejette 9 fois moins de CO₂ que le transport routier.
Une réalisation collective
Depuis 2015, d’abord avec la société EKOL, puis avec l’armateur DFDS en 2019, le développement de l’activité ferroviaire s’est étroitement lié à celui des autoroutes de la mer. Les liaisons entre les ports de Yalova, Izmir et Sète sont assurées par six escales hebdomadaires. En 2024, ce sont plus de 130 000 unités de transport intermodal (semi-remorques et conteneurs) qui ont transité par le port de Sète, offrant ainsi aux transporteurs turcs une alternative maritime rapide et compétitive à la route traditionnelle entre la Turquie et l’Europe. C’est dans ce contexte que la ligne Sète-Calais a été retenue par l’État dans le cadre du Plan de Relance gouvernemental axé sur le développement des autoroutes ferroviaires, annoncé en juillet 2020 par le Premier ministre de l’époque Jean Castex. À ce jour 3 liaisons sont en exploitation ; entre le Port de Sète et de Calais avec 3 rotations hebdomadaires, Sète – Paris et Sète – Poznań (Pologne), qui représentent 15 000 unités par an, sachant que l’objectif est de faire transiter 40 000 unités par an sur ce nouveau terminal ferroviaire. Ce projet ambitieux est avant tout le fruit d’une collaboration entre la Région Occitanie, le Port de Sète-Sud de France et l’opérateur ferroviaire VIIA, exploitant de la plateforme du port de Sète. L’investissement de l’infrastructure s’élève à 9,4 millions d’euros répartis entre la Région (5,7 M€ pour les aménagements ferroviaires) et Port Sud de France (3,7 M€ pour l’aménagement de la plateforme). Le projet a été financé à hauteur de 725 000€ par la Dotation de Soutien à l’Investissement Local (DSIL) et de 5,14 M€ de crédit européen du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Concernant les aménagements et les installations de la technologie de chargement horizontal, VIIA a investi 10,1 M€ et a bénéficié d’une subvention d’investissement de l’Etat de 3M€. Ce nouvel outil logistique, à disposition du tissu industriel local permettra l’emport de tout type de semi-remorques à destination de l’Europe. Les travaux devraient être achevés d’ici été 2025.