Journée riche et variée le jeudi 16 janvier en Occitanie, de la montagne au littoral.
Je me suis rendu ce matin à Prévenchères, en Cévennes, rencontrer le maire, des élus de la communauté de communes dont le président, responsables associatifs de ce territoire dont le vice-président de l’association des élu.e.s pour le Cévenol pour évoquer avec elles et eux les réponses aux besoins de mobilités des habitants de ce secteur rural.
Nous avons notamment eu un échange avec la direction de l’association gestionnaire de foyers de vie en Lozère. J’ai proposé de porter une demande d’expérimentation d’arrêts à la demande dans cette commune de Prévenchères.
Je me suis arrêté sur la route à proximité du chantier de la ligne des Cévennes au sud de Villefort. C’est un chantier impressionnant avec une pente de 40 mètres au moins. Il y a aujourd’hui une pelle araignée,
il y en aura trois la semaine prochaine. L’entreprise a déjà évacué en volume le double de ce qui était estimé en raison de l’ampleur du glissement de terrain. J’ai remercié les équipes présentes sur le chantier.
J’ai rejoint l’après midi le port de Sète pour le lancement des travaux de création de la plate-forme multimodale ferroviaire du port avec la société VIIA de Rail Logistics Europe avec la technologie de chargement horizontal Modalor de l’entreprise Lohr. Ce chantier marque une évolution et une modernisation du port qui permettra de développer le fret ferroviaire, d’établir un lien direct entre mer et rail pour le transport des marchandises, en réduisant le nombre des camions sur les routes d’Occitanie. J’ai rappelé en présence du président du port de Sète, de Catherine Trevet, directrice régionale de SNCF Réseau , de mes amis Jean Marc Biau, Sebastien Denaja conseillers régionaux, et Jean Claude Gayssot, ancien ministre et ancien président du port, l’importance de cette capacité nouvelle que se donne le port d’assurer le transport par rail d’un nombre accru de cargaisons, vers le nord de la France ou vers d’autres pays européens. Un bienfait pour l’environnement, la sécurité et la préservation du secteur routier.

Une avancée technologique pour une logistique durable

La nouvelle infrastructure de chargement horizontal révolutionnera le traitement des marchandises au port de Sète. Cette technologie innovante permettra de réduire significativement les temps de transfert entre le rail et le transport maritime, tout en minimisant les émissions de gaz à effet de serre. Il faut rappeler que le transport ferroviaire consomme 6 fois moins d’énergie et rejette 9 fois moins de CO₂ que le transport routier.

Une réalisation collective

Depuis 2015, d’abord avec la société EKOL, puis avec l’armateur DFDS en 2019, le développement de l’activité ferroviaire s’est étroitement lié à celui des autoroutes de la mer. Les liaisons entre les ports de Yalova, Izmir et Sète sont assurées par six escales hebdomadaires. En 2024, ce sont plus de 130 000 unités de transport intermodal (semi-remorques et conteneurs) qui ont transité par le port de Sète, offrant ainsi aux transporteurs turcs une alternative maritime rapide et compétitive à la route traditionnelle entre la Turquie et l’Europe. C’est dans ce contexte que la ligne Sète-Calais a été retenue par l’État dans le cadre du Plan de Relance gouvernemental axé sur le développement des autoroutes ferroviaires, annoncé en juillet 2020 par le Premier ministre de l’époque Jean Castex. À ce jour 3 liaisons sont en exploitation ; entre le Port de Sète et de Calais avec 3 rotations hebdomadaires, Sète – Paris et Sète – Poznań (Pologne), qui représentent 15 000 unités par an, sachant que l’objectif est de faire transiter 40 000 unités par an sur ce nouveau terminal ferroviaire. Ce projet ambitieux est avant tout le fruit d’une collaboration entre la Région Occitanie, le Port de Sète-Sud de France et l’opérateur ferroviaire VIIA, exploitant de la plateforme du port de Sète. L’investissement de l’infrastructure s’élève à 9,4 millions d’euros répartis entre la Région (5,7 M€ pour les aménagements ferroviaires) et Port Sud de France (3,7 M€ pour l’aménagement de la plateforme). Le projet a été financé à hauteur de 725 000€ par la Dotation de Soutien à l’Investissement Local (DSIL) et de 5,14 M€ de crédit européen du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Concernant les aménagements et les installations de la technologie de chargement horizontal, VIIA a investi 10,1 M€ et a bénéficié d’une subvention d’investissement de l’Etat de 3M€. Ce nouvel outil logistique, à disposition du tissu industriel local permettra l’emport de tout type de semi-remorques à destination de l’Europe. Les travaux devraient être achevés d’ici été 2025.

 

Ce lancement des travaux s’est poursuivi par les vœux du port de Sète le VP Didier Codorniou, le président et le directeur.
Une journée qui marque l’engagement et l’écoute de la Région sur tous les territoires d’Occitanie.