Le 16 juillet s’est tenu la première réunion de l’assemblée plénière après l’installation réalisée le 2 juillet. Entre temps, la présidente Carole Delga a été élue présidente de Région de France, la première femme à ces fonctions importantes.

Cette réunion de l’Assemblée plénière a permis de prendre les premières décisions du mandat et a aussi été le moment d’expressions des groupes politiques notamment le groupe Communiste Républicains et Citoyens.

Je présente ci dessous les interventions prononcées par les membres du groupe

Intervention d’Eric CADORÉ

Objet : Module Moyens des élus et CESER

Madame la Présidente

Mesdames et messieurs les conseillers régionaux, Mesdames et Messieurs,

Je vous le dis d’entrée, le groupe CRC apporte son soutien aux propositions faites dans les différents rapports de ce module, destinées à fournir aux conseillers régionaux et aux membres du CESER les moyens d’accomplir leur mandat dans des conditions matérielles satisfaisantes.

L’évolution proposée par exemple, concernant les indemnités des élus est une harmonisation avec les montants constatés dans les régions comparables.

Ce rattrapage permettra aux élus d’assurer leurs désignations et leurs réunions de terrain sans (trop) y mettre de leur poche. Car vous avez insisté sur ce point, Madame la Présidente, et vous avez raison, nous serons des élus de terrain, au service de la population et de tous nos territoires. C’est la conception que les communistes se font de leur rôle d’élu.e. Nous soulignons d’ailleurs la singularité de nos élus en matière de reversement des indemnités à leur parti.

Nous l’affirmons : une grande défiance se fait jour chez nos concitoyens vis-à-vis de la représentation nationale, alimentée par des politiques gouvernementales uniquement au service de la finance et des grands actionnaires; La désaffection aux derniers scrutins nous interroge toutes et tous collectivement. Pour autant,  en Occitanie, les résultats sont nets et sans bavure. Pour redonner du sens à la chose publique,  les rapports présentés aujourd’hui concernant les moyens dédiés à la formation, à la fourniture d’équipements électroniques et aux moyens en personnel et en matériel des groupes politiques permettent effectivement de travailler pour l’intérêt général.

Être élu.e local.e, c’est une tâche honorable, certes, mais c’est aussi et surtout une tâche exigeante. C’est un engagement, un mandat sur une durée limitée, ce n’est pas un métier même si il y a de plus en plus de responsabilités, de complexité et de technicité dans l’exercice de la fonction. Sans doute aigris par leurs résultats électoraux, ceux qui rabaissent cette fonction, qui tentent par tous les moyens de la dévaloriser, portent un mauvais coup à la vie démocratique de notre pays.

Nous défendons au contraire un véritable statut de l’élu local, pour permettre notamment aux actifs et aux citoyens modestes d’exercer des responsabilités électives, et ainsi aux assemblées locales d’être plus représentatives de la diversité sociale. C’est une exigence incontournable ! Être élu.e ne doit pas être réservé à celles et ceux qui ont en ont déjà les moyens.

Pas certain que le Président Macron s’engage dans cette voie, lui qui préfère consacrer les derniers mois de son mandat à accentuer sa politique de casse sociale généralisée…

Les communistes d’Occitanie sauront combattre ces régressions en s’appuyant sur l’immensité des besoins populaires.

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Intervention de Patrick CASES

Objet : La Région protège : nouvelles mesures en faveur du pouvoir d’achat des habitant-e-s de l’Occitanie (partie Transports)

Madame la Présidente, Chers collègues,

Avant de rentrer dans le vif du sujet de mon intervention, laissez-moi quelques secondes pour écouter les sons des visages, les mots des différences, les voix que l’on peut toucher, laissez-moi écouter la respiration de la démocratie.  Cette crise sanitaire met à dure épreuve notre République. Elle a surtout agrandi le fossé entre les institutions et les populations. Il y coule tout un flot de non-dits, patinés de complotisme. Il y a surtout un déficit d’échanges et de dialogue.

Nous avons un énorme défi à relever. Nous ne perdons pas de vue que nous avons été élu-e-s avec une très forte abstention, que les portes-à-portes dans les cités populaires, même dans les milieux ruraux, ont révélé un déficit de compréhension sur les compétences, le périmètre de la Région.  La pandémie n’a pas clarifié la situation, alors que la Région a déployé des mesures de soutien aux populations les plus vulnérables.

Sur le rapport « La Région protège », je ferai un simple focus sur la lutte contre les déterminismes sociaux et le soutien aux familles, avec un zoom sur les transports scolaires. Sur la généralisation de la gratuité des transports scolaires aux 180 000 élèves de la maternelle aux lycées, rappelons que, déjà, nous avions divisé par deux le coût de la carte transport de 90 Euros. Le dispositif « + = 0 » dans les Ter liO, « plus je voyage moins je paie », sera accessible à tous les jeunes de moins de 26 ans. La rentrée scolaire 2021 ajoutera un nouveau gain de pouvoir d’achat aux familles ayants droit (hors agglomérations et métropoles).

Je vais juste marquer le stop sur cette parenthèse, parce que respecter l’arrêt, c’est utiliser l’épaisseur de la bande pour la remplir d’explications. L’épaisseur des parenthèses hors agglomération dans les Pyrénées-Orientales représente sur le territoire une agglomération perpignanaise avec des communes satellites, des villages ruraux où les territoires se mélangent, où les bus des deux autorités de transports se croisent sous l’œil parfois incrédules des populations. Suivant que vous habitiez sur une partie du territoire ou l’autre, vos droits aux transports ne sont pas les mêmes. Cette situation est la résultante d’une approche politique différente, car nous n’avons pas, tout simplement, la même majorité. Dans notre majorité, nous avons le commun chevillé au corps, nous utiliserons tous les moyens possibles pour favoriser les transports collectifs en le déclinant pour tous !

Tout le monde s’accorde pour dire qu’il y a trop de véhicules thermiques sur nos routes. L’Europe fixe à 2035 la disparition des moteurs à explosion. Sans renter dans les détails, cet enjeu ne pourra se faire sans une totale complémentarité des mobilités, des technologies, des énergies, des accompagnements sociaux de cette mutation des mobilités.

Les communistes sont attachés à cette démarche. Dans les Pyrénées-Orientales, nous avons déjà entamé des discussions pour faire parler les deux autorités de transports. Les différences de politiques de transports ne doivent pas pénaliser les citoyens. Des échanges ont eu lieu, mais la pandémie a perturbé leur déroulement. Il faut donner plus d’importance aux Comités des Mobilités, cela peut être le lieu où les lignes de stops se peignent avec les possibles.

La transition des mobilités est inéluctable, la gratuité fait partie du débat, 45 Euros ce n’est pas neutre, plus d’argent pour le mieux-vivre, ce ne sont pas des économies qui partent en fumée !

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Intervention de Pierre LACAZE

Objet : Module Finances

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs,

Je veux madame la présidente vous exprimer les félicitations des élus du groupe communiste républicain et citoyen pour votre élection à la Présidence de Régions de France. Une élection qui est l’aboutissement de la belle victoire de notre liste, de plusieurs autres listes de gauche dont celle de mes camarades en Guyane et à la Réunion. C’est un rôle important qui va permettre de porter les exigences et les revendications des régions notamment sur les enjeux budgétaires. Nous comptons sur vous pour avoir beaucoup d’ambitions pour les services publics régionaux et le débat sur les moyens qui les accompagnent.

Dans notre engagement politique nous voulons être utile et permettre aux citoyens de comprendre et de contrôler les politiques publiques pour pouvoir s’engager et agir. La présentation du budget à partir du référentiel M57 et d’une présentation en fonction est un moment démocratique important pour tous nos concitoyens. Sa compréhension, sa transparence, permet de donner à voir à quelles réalisations va l’argent et comment est financée la région. Cette maîtrise budgétaire permet de comprendre les enjeux et de s’y retrouver dans le débat local et national. Quand Bruno Lemaire vient à Toulouse affirmer qu’il est toujours opposé à l’impôt il oublie de dire que l’impôt c’est la solidarité. Les 500 fortunes les plus importantes de France se sont enrichis de 30% cette année et depuis 2017 leur fortune est passée de 570 milliards à 1000 milliards d’euros. On fait quoi, on n’en parle pas, on ne les taxe pas ? 

Nous sommes loin des 3,7 milliards de notre budget. Ce débat sur les recettes sur la fiscalité sur l’impôt des grandes fortunes n’est pas tabou ou obsolète. Nous voulons nous que les plus fortunés payent gros et que les petits payent petit et pas l’inverse comme l’applique Emmanuel Macron depuis 2017. L’effort réalisé par l’administration et les collectivités pour rendre plus lisible les budgets est à saluer, notre groupe dans chaque département travaillera dans les 6 années à venir à une présentation budgétaire en amont des budgets primitifs et à un bilan des réalisations. Cela pour développer les axes en faveur d’une Région sociale et solidaire qui crée du commun qui répond aux besoins. 

Face à la crise sanitaire économique et sociale nous pensons que l’austérité imposée ces dernières années aux services publics et aux collectivités a démontré sa nocivité sa violence pour nos territoires.  Il faut changer de logiciels vis à vis de la fermeture des entreprises publiques et des services publics qui sont de formidables atouts pour notre économie et notre compétitivité. C’est cette puissance publique qui a sauvé le pays en lien avec les entreprises privées les plus petites comme les artisans et les commerces. Notre groupe défend la volonté de la Région d’être à l’offensive sur les sources de financement qui permettront de remplir les objectifs fixés sur le mandat. Nous approuvons de recourir à des émissions obligataires, dans un cadre sécurisé afin que l’emprunt finance un haut niveau d’investissement. Mais cette capacité d’emprunt ne peut mettre de côté le débat sur les recettes et sur les besoins de services publics.  Il faut avoir de l’ambition pour notre vaste programme auquel participeront activement les communistes pour réussir à l’échelle de l’Occitanie le défi des jours heureux !


La Région qui protège ; Nouvelles mesures en faveur de la santé

Intervention de Pascal Mazet

Dans ce contexte si particulier de crise sanitaire, au nom des élus du groupe communistes, républicains et citoyens, je tiens tout d’abord à adresser nos plus sincères salutations à l’ensemble des personnels soignants et non-soignants de toutes structures confondues privés et publiques.

Depuis le début de cette pandémie, ils sont les véritables héros de notre république et tiennent les lignes de défense sanitaire qui permettent à notre pays de pas basculer dans une immense catastrophe. Nous tenons également à saluer l’ensemble des agents et services de la région particulièrement mobilisés dans le cadre des opérations de vaccination. Ce sens du service public est la valeur fondamentale qui permet à notre collectivité de prendre toute sa place dans la lutte que mène notre pays face à ce virus. L’action de la région en matière de santé n’a d’ailleurs pas débuté avec la pandémie et notre assemblée, depuis déjà de nombreuses années, a aussi fait le choix de jouer un rôle dans la lutte contre la désertification médicale.

Même s’il est impossible de passer outre le constat que nous sommes aujourd’hui nombreux à partager : la marchandisation de la santé entreprise depuis plusieurs années dans notre pays entraine une dégradation inexorable de l’offre de soins. Les soignants, comme les patients, en sont les premières victimes. En ce sens, et malgré toutes les promesses du Président Macron et autres « Ségur de la santé », force est de constater que la pandémie n’a pas entrainé un quelconque réveil du gouvernement. Entre ces femmes parfois obligées d’accoucher dans les camions de pompiers, ces personnes âgées en situation de maltraitance institutionnelle dans certains EHPAD et cette part grandissante de la population qui n’a plus accès à un médecin, il est malheureux de constater qu’aujourd’hui ce sont des territoires entiers qui sont laissés à l’abandon par ce gouvernement !

Dans ce contexte très anxiogène, les élus communistes tiennent à saluer le volontarisme politique dont fait preuve la majorité régionale en annonçant dès aujourd’hui son intention d’impulser un véritable service public régional de santé de proximité avec le recrutement de médecins salariés et un soutien accru au développement des centres de santé publics dans nos territoires.

Nous pouvons être fiers de faire de l’Occitanie un véritable laboratoire d’innovation en termes d’accès aux soins pour tous. Bâtir ce réseau régional de centres de santé, c’est s’assurer à l’avenir de pouvoir apporter plusieurs niveaux de réponses en la matière, pour les professionnels qui demandent de nouvelles conditions d’exercice, pour les territoires qui ont besoin de reprendre la maîtrise de l’offre de soins sur leurs bassins de vie, et pour les patients qui doivent avoir droit à un véritable service public de médecine générale de qualité et de proximité.

Madame la présidente, vous pouvez compter sur le soutien plein et entier des élus communistes pour développer un tel projet. Cependant, il nous apparaît également très important de poursuivre et amplifier la mobilisation pour exiger de l’Etat de prendre toute sa part dans cette démarche et d’assumer le caractère régalien de la santé. Nous devons rester unis et mobilisés afin de mener ensemble la bataille pour un financement fort de l’Etat du service public de médecine générale, sa complémentarité avec le service public hospitalier, et pour la création d’un véritable statut pour les centres de santé « d’établissements publics de médecine générale », ainsi que pour les médecins y exerçant de « Praticien généraliste ». Vous pourrez compter sur le soutien des élus communistes pour mener ces batailles à vos côtés.


Intervention de Pierre LACAZE

La Région protège : nouvelles mesures en faveur de la sécurité des habitant-e-s de l’Occitanie

Madame la Présidente,

Depuis la révolution de 1789, la prise de la Bastille et l’instauration de la République que nous venons de fêter le peuple de France rejetant la Monarchie a porté au niveau international le respect des droits fondamentaux des peuples, le refus de l’oppression, sa haine des racismes et sa soif de justice. Justice et sécurité ne s’oppose pas mais sont indissociable comme le triptyque de notre république proclamés.Cette révolution au nom de la liberté c’est faite aussi au nom du droit à vivre en toute sécurité.

Pour le groupe des élus communistes républicains et citoyens les sécurités sont partie prenante des valeurs de la Révolution française et de la République, il n’y a point de libertés sans sécurité. C’est avec cette conviction que nous voterons l’ensemble des délibérations proposées. Pour nous la sécurité physique des personnes va de pair avec une sécurité emploi formation tout au long de la vie, la sécurité sociale face à la maladie, les accidents du travail, le handicap et la vieillesse ; la sécurité sanitaire et alimentaire ou la sécurité de l’emploi et du logement. Ce sont les populations les plus fragilisées par le système économique ou social qui subissent le plus l’insécurité physique. Nous approuvons l’aide aux communes les mesures prises dans les lycées ou les trains et les gares, comme  la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous ne faisons pas commerce du thème de la sécurité, nous voulons dans le débat aller au bout des choses, trouver des solutions, la sécurité des uns passe par la sécurité de tous à l’échelle nationale et internationale. La sécurité c’est la paix la tranquillité le bien être la garantie d’une vie digne, ce n’est pas l’oppression et la répression ni la misère. Je veux ici clairement indiqué notre boussole sur ces questions de sécurité, on parle d’une vision de société, d’une réponse globale de la puissance publique dans laquelle notre collectivité à un rôle à jouer. Nous proposons un chemin pour la société française, un chemin émancipé de la violence du système capitaliste. Cette exigence de sécurité que notre peuple porte depuis la Révolution doit être entendu par l’Etat au-delà de la création d’une zone de défense Occitanie que nous approuvons avec des moyens nouveaux. Il faut allier libertés et sécurité, prévention et capacité de répression. Lutter contre les trafics et s’attaquer au blanchiment d’argent à la délinquance en cols blancs trop rarement emprisonnée. Nous voulons augmenter les effectifs de la police nationale avec une police de proximité des gardiens de la paix au service des habitants et revenir sur la casse de services publics mis en œuvre par les droites. Nous avons besoin de plus de contrôleurs dans les trains, de guichetiers dans les gares, d’éducateurs de jeunes enfants, de juges, d’enseignants, de personnels techniques et administratifs, d’emplois, d’usines et de services publics dans les villages et les quartiers. Le problème de notre société et de la police ce n’est pas la justice comme le clame a tort les hurleurs de l’extrême droite mais c’est l’injustice, la violence du tous contre tous et les milliards d’euros et de dollars des trafics des vols et des meurtres qui sans bruit et sans odeurs participe du système économique mondial. Madame la présidente nous soutenons ces objectifs de sécurité qui répondent aux difficultés de nos concitoyens et qui sont accompagnées de politiques de solidarités et de défense des droits.



Nous avons présenter deux voeux.

Intervention de Rodolphe Portoles

Cela fait maintenant plus d’un an et demi que notre société est traversée par la pandémie du covid 19, mettant en lumière les limites de nos organisations, de nos fonctionnements, nous obligeant à vivre par alternance des périodes de confinement, de semi-liberté ou de liberté retrouvée. Cette crise sanitaire s’accompagne malheureusement d’une crise sociale et économique extrêmement grave, aux conséquences encore difficilement maîtrisées.

Les collectivités, et la région Occitanie en premier, ont fait face, et ont répondu présente pour venir en aide aux entreprises touchées économiquement et en accompagnant directement les citoyens dans leur vie quotidienne.

Mais aujourd’hui, ce n’est plus suffisant, au PCF, nous pensons qu’il faut aller plus loin, que la vaccination doit devenir une grande cause nationale et mondiale car elle est la meilleure protection contre l’épidémie et pour empêcher son développement.

Mais on ne peut combattre un tel virus à l’échelle d’un seul pays. Une trop faible proportion de la population mondiale a jusqu’alors bénéficié de la barrière des vaccins et que les promesses du G7 en direction des pays les plus pauvres n’ont pas été suivies d’effets. Malgré les engagements de la présidente de la commission européennes, malgré les déclarations du Président des Etats Unis et les paroles d’Emmanuel Macron, la situation reste bloquée. Cela est intolérable.

Il y a plus que jamais urgence maintenant à lever les brevets et à investir massivement dans la production de vaccins pour l’ensemble des peuples, et empêcher ainsi, que les grands groupes industriels pharmaceutiques propriétaires des brevets de continuer à faire des profits sur le dos des populations qui souffrent.

Pour notre pays, cela doit aussi s’accompagner d’une politique ambitieuse de prévention et d’un investissement massif dans la recherche publique pour développer, en plus des vaccins, des traitements efficaces contre le Covid-19

C’est le sens du vœu que nous vous proposons aujourd’hui de voter en demandant :

  • Aux dirigeants de l’Union Européenne et au Président de la République de soutenir toutes les initiatives visant à soustraire les vaccins anti-covid-19 à la logique des brevets auprès des instances internationales, telles que l’OMS et l’OMC, et d’amplifier leur action pour y parvenir.
  • Au gouvernement français de lancer un plan de réindustrialisation du pays doté de moyens financiers à la hauteur des enjeux, afin de relocaliser dans les territoires des activités productives stratégiques, notamment pharmaceutiques et médicales.

Le texte du voeu est le suivant :

Vœu déposé par le Groupe Communiste, Républicain et Citoyen

Pour la levée des brevets concernant les vaccins anti-Covid-19 et la réindustrialisation des territoires

Le surgissement de la pandémie de Covid-19 est venu frapper durement les populations à travers le monde, mettant à l’épreuve les systèmes de santé, les économies et questionnant l’effectivité des mécanismes de solidarité internationale. Les conséquences économiques et sociales des choix gouvernementaux de gestion de cette crise sanitaire s’étaleront sur plusieurs années, durant lesquelles les collectivités territoriales seront encore appelées à être en première ligne de la protection à apporter aux habitants les plus vulnérables.

L’urgence est de porter un coup d’arrêt définitif à cette pandémie. Pour cela, la vaccination est au cœur de la stratégie de lutte contre cette maladie.

Alors que plusieurs vaccins contre le Covid-19 ont été mis sur le marché depuis la fin de l’année 2020, l’inégalité d’accès à ces produits en raison de leur coût est dénoncée par de nombreux pays et ONG. Dans le même temps, les profits des géants de l’industrie pharmaceutique mondiale, détenteurs des droits de propriété intellectuelle, s’envolent.

Une pétition d’initiative citoyenne européenne, réunissant plusieurs centaines d’organisations, défend la levée des brevets sur les vaccins pour les rendre accessibles à toutes et tous. Face à une menace collective comme le Covid-19, nous avons besoin de solidarité, pas de profits privés. Des milliers de vies en dépendent. Alors que la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’était engagée à ce que le vaccin devienne un bien commun ; alors qu’Emmanuel Macron s’est subitement déclaré « tout à fait favorable » à la levée des brevets suite aux déclarations du Président des Etats-Unis, il est temps de passer des paroles aux actes.

Dans ce domaine, la France paie un sous-investissement chronique de plusieurs décennies dans la recherche publique. Les grands groupes privés, tels Sanofi, qui ont privilégié ces dernières années une rentabilité de court terme reposant sur des suppressions d’emplois et de moyens, sont passés à côté du train de l’innovation, incapables de rivaliser dans ce domaine avec les industries européennes, américaines ou asiatiques.

La Région Occitanie, meurtrie par la violence de cette épidémie, a réagi avec volontarisme en distribuant des masques et en aidant à la mise en place de centres de vaccination, d’opérations de vaccinations itinérantes ou encore de transports à la demande, de manière à accompagner la nécessaire réponse sanitaire d’urgence.

Au-delà, la question de fond est aussi celle de la réindustrialisation du pays et de l’Occitanie. La Région y prend toute sa part, en soutenant le développement économique dans les territoires et à travers la création de l’Agence Régionale des Investissements Stratégiques (ARIS) pour favoriser la relance et la relocalisation de projets industriels d’intérêt stratégique, notamment pour la filière clé de la santé.

Le Conseil Régional d’Occitanie, réuni en assemblée plénière, demande :

– aux dirigeants de l’Union européenne et au Président de la République de soutenir toutes les initiatives visant à soustraire les vaccins anti-Covid-19 à la logique des brevets auprès des instances internationales, telles que l’OMS et l’OMC, et d’amplifier leur action pour y parvenir,- au gouvernement français de lancer un plan de réindustrialisation du pays doté de moyens financiers à la hauteur des enjeux, afin de relocaliser dans les territoires des activités productives stratégiques, notamment pharmaceutiques et médicales.


Vœu déposé par le Groupe Communiste, Républicain et Citoyen

Relatif à l’impact de la crise sanitaire sur les finances de la Région

Considérant que depuis le début de la crise sanitaire, la Région a engagé les moyens attendus pour protéger la population, maintenir en fonctionnement les services publics régionaux, répondre aux situations d’urgence sociale, soutenir le tissu associatif, venir en aide aux commerçants et aux entreprises ;

Considérant que, pour 2021, la Région doit faire face à une minoration de recettes et à des dépenses exceptionnelles directement induites par la crise ;

Considérant que le projet de loi de finances rectificatif pour 2021 ne pourra pas apporter une réponse budgétaire suffisante pour les régions confrontées à l’impact de la crise sanitaire sur leurs budgets ;

Considérant qu’au niveau national, la commande publique a chuté de 18% sur l’année 2020, ce qui entraîne un manque à gagner de chiffre d’affaires pour les entreprises prestataires qui s’élève à 16,5 milliards d’euros ;

Considérant que les investissements des collectivités locales correspondent à 58% de l’investissement public en France (72% si l’on exclut les équipements militaires et la recherche- développement) ;

Considérant que l’investissement des collectivités locales est composé pour près des deux tiers d’équipements dont la réalisation fait appel aux entreprises du bâtiment et des travaux publics ;

Considérant qu’envisager la relance en se privant de l’intervention des régions n’est ni réaliste ni acceptable ;

Le Conseil Régional d’Occitanie, émet le vœu :

– Qu’afin que la Région puisse, d’une part, disposer d’une capacité d’autofinancement à même de lui permettre de s’engager pleinement dans le plan de relance au service de l’emploi et, d’autre part, demeurer au rendez-vous de la solidarité avec les plus fragiles, l’Etat :

  • compense la perte de recettes tarifaires subie durant les périodes de confinement et une partie des dépenses supplémentaires engagées en 2020 en raison de la crise sanitaire, économique et sociale,

Intervention de Pascal MAZET

Point d’actualité : Défense de l’emploi régional à travers les mobilisations des salariés de la SAM et de Bosch en Aveyron

Madame la Présidente, Cher.e.s collègues,

Dans le département de l’Aveyron, Plus de 370 salariés à la fonderie d’aluminium SAM de Viviez/Decazeville ; Plus de 700 salariés sur 1200 à l’usine Bosch d’Onet-le-Château/Rodez, sont en danger imminent de licenciement. Les deux entreprises travaillant pour l’automobile.

Autant d’emplois, de savoir-faire, d’expériences professionnelles, et même de vitalité de nos territoires y compris ruraux, qui risquent d’être sacrifiés au nom des choix économiques faits par les dirigeants de Renault, de Bosch, mais aussi de Figeac Aero.

Nombreux sont les grands groupes à se livrer à un sabotage en règle des sites industriels à travers le pays par la délocalisation programmée.

La Région Occitanie n’est pas épargnée. L’avenir de milliers de familles est suspendu à des décisions prises à des centaines de kilomètres, sans considération pour les salariés et les territoires, mais les yeux rivés sur la rémunération des actionnaires, alors même que ces grandes entreprises ont bénéficié d’aides publiques de l’Etat.

La course aux profits de court terme menée par les acteurs de la finance internationale, autorisée et même facilitée par les dérégulations promues par nos dirigeants nationaux depuis des décennies, n’a pas attendu la crise sanitaire pour faire son lot de victimes, qui sont, quant à elles, faites de chair et d’os. L’Humain ne compte t’il pas ?

La Région s’investit fortement dans ce combat pour la relance économique, pour la relocalisation des activités de production dans les secteurs stratégiques et pour une réindustrialisation équilibrée en Occitanie.

Voilà quelques jours, Madame la Présidente, vous avez écrit au Président de la République pour rappeler que la Région est prête à accompagner un futur repreneur pour la SAM, Société aveyronnaise de métallurgie entreprise située à Viviez à coté de Decazeville. Cette entreprise est placée en redressement judiciaire depuis 20 mois. Depuis le retrait de l’offre de reprise du groupe espagnol, Renault, principal client de la fonderie, n’a toujours pas confirmé son volume de commandes, il faut savoir, chers collègues, que l’Etat est actionnaire à hauteur de 15% chez Renault. Et l’Etat, malgré l’engagement collectif de toutes les collectivités locales concernées ainsi que du CESER, continue à traîner des pieds, laissant planer la menace d’une fermeture sèche du site. L’Etat qui assure le sauvetage de Renault doit exiger de celui-ci le respect de son engagement à participer aux financements nécessaires au côté de l’Etat pour le repreneur quel qu’il soit.

Si fermeture il y avait, ce serait un désastre pour le bassin de Decazeville qui a très largement souffert depuis la fermeture de ses mines de charbon et de la sidérurgie.

Quant à l’usine Bosch, vous avez participé cette semaine, Madame la Présidente, à une réunion de travail avec la Ministre de l’Industrie, qui avait pris des engagements en mars dernier pour la restructuration de l’usine. De leur côté, les organisations syndicales ont fait des propositions qui permettent d’éviter les licenciements forcés, mais la direction ne respecte pas le cadre de négociations fixé. Le groupe doit respecter l’engagement de procéder à aucun départ contraint jusqu’en 2027 ! Et renforcer le site de Rodez par des investissements et des produits nouveaux dans la filière hydrogène.

La réindustrialisation au lieu de la délocalisation, c’est un enjeu pour notre pays et y compris pour notre région !

Comment la Région Occitanie peut-elle continuer à interpeller le gouvernement sur la situation de ces deux entreprises de l’Aveyron et, plus largement, sur le soutien à l’industrie régionale ?

Dans ce combat pour la défense de l’emploi local, vous savez pouvoir compter sur le soutien des élus communistes, qui sont présents également dans les luttes aux côtés des salariés.

Je vous remercie.