J’ai présenté les quatre dossiers : Pacte vert, les transports de demain.

Ces 4 dossiers constituent une étape structurante pour les mobilités pour toutes et tous, c’est une concrétisation d’une partie de la politique ambitieuse au regard de ce droit fondamental à la mobilité !

Deux rapports sur les protocoles d’intention du financement de la phase 1 de la ligne nouvelle Montpellier Perpignan et du projet du Sud-ouest. J’ai souligné le travail considérable réalisé par les services de la région et de la Présidente.

Un rapport sur les acquisitions foncières anticipées au nord de Toulouse indispensable pour soulager la gare de Toulouse Matabiau et accueillir la grande vitesse.

Enfin un rapport portant sur le protocole d’accord entre la direction de Sncf Réseau pour les lignes de desserte fine du territoire.

J’ai insisté sur l’engagement fort et original de la région en la matière. Affecter 800 millions en dix ans sur les infrastructures ferroviaires, financer une équipe de 50 équivalent temps plein supplémentaires de cheminotes et cheminots de Sncf Réseau dans l’agence rail et un total de 300 agents mobilisés sur ce plan rail offensif … ces 4 rapports démontrent la primauté du ferroviaire au cœur des mobilités en Occitanie.

Les autres membres du groupe ont fait un certain nombre d’intervention … Retrouvez-les ci-dessous

Module 1 Jeunesse et solidarité

  1. CREATION D’UN REVENU ÉCOLOGIQUE JEUNES
  • LA RÉGION MOBILISÉE POUR LA SANTÉ DES OCCITAN.ES – PROGRAMME SANTÉ – AIDE AUX FORMATIONS PREMIERS SECOURS PSC1 AU TITRE DE LA CARTE JEUNE REGION
  • PLAN EXCEPTIONNEL DE 14M€ SUITE AUX INTEMPERIES DES 14/15 SEPTEMBRE 2021 DANS LE GARD ET L’EST DE L’HERAULT

Ordre de passage : Rad – RN – OPCE – OC – CRC Sylvie pour 3 minutes – SCO

Intervention de Sylvie 

Madame la Présidente,

Cher.e.s collègues,

Avec ce regroupement de délibérations, la Région Occitanie démontre qu’elle continue de préparer l’avenir, attachée à ses valeurs, celles de solidarité, de service public de proximité, d’accompagnement des territoires et de la jeunesse.

Le fil rouge de l’action de la majorité régionale est celui de la protection des populations. Les populations qui ont souffert d’abord, lorsqu’il s’agit de réagir pour aider les sinistrés de l’épisode méditerranéen des 14 et 15 septembre derniers. Une grande partie du Gard et de l’Est de l’Hérault ont dû faire face à des volumes de précipitation et des phénomènes de ruissellement battant des records décennaux. Nous tenons à saluer la réactivité de tous les fonctionnaires dont la mobilisation a permis que des drames humains soient évités : les pompiers, secouristes et forces de l’ordre, les agents des collectivités locales et particulièrement de la Région, notamment pour la mise en sécurité des lycées et des transports. Indispensable service public, une fois encore !

Les dégâts matériels sont considérables. En débloquant 14 millions d’euros en direction des collectivités, des lycées publics, des acteurs économiques et des infrastructures de transport, la Région répond présent :

– pour l’étape de la reconstruction,

– mais aussi pour la prévention et l’adaptation des équipements à ces épisodes climatiques extrêmes, dont nous devons malheureusement constater la récurrence tant que perdurent les logiques d’exploitation du vivant et de la nature par le système économique capitaliste, et cela quelle que soit sa couleur.

Au-delà de l’exceptionnel, il y a aussi le durable. Parce que la solidarité n’est pas un vain mot, la Région renforce son action en direction de la jeunesse, qui paye un lourd tribut dans cette crise sanitaire, quasiment abandonnée par le gouvernement.

Un nouveau dispositif vise à permettre à chaque lycéenne et lycéen de suivre une formation aux premiers secours. Certains établissements proposaient déjà des actions en ce sens. Désormais, ces formations aux premiers gestes seront gratuites pour toutes et tous, hors temps scolaire, auprès des organismes labellisés. C’est un message politique fort que la majorité envoie. Décidément, la Carte Jeune est un atout décisif pour les jeunes d’Occitanie, bien au-delà de leur seule scolarité.

Nous saluons également l’effort en direction de l’insertion professionnelle, couplée avec la nécessaire transition écologique, à travers le lancement de l’expérimentation d’un « revenu écologique jeune ». Cibler 1500 jeunes de moins de 25 ans, prioritairement éloignés de l’emploi, qui souhaitent s’engager dans un parcours de formation ou de création d’une activité professionnelle ayant un impact positif sur le plan environnemental et social, c’est agir à la fois sur la sortie de la précarité, sur la création d’emplois et sur le développement des métiers de demain. Une manière, comme le rapport l’indique, de « ne pas avoir à choisir entre fin du monde et fin du mois », à l’heure où les questions de pouvoir d’achat sont au cœur des préoccupations populaires et de l’action des communistes.

MODULE 2 – PACTE VERT : TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE ET EMPLOIS DE DEMAIN

  • PARTENARIAT MED VALLÉE DE LA MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE, LA RÉGION ET L’ÉTAT
  • BILAN DES AIDES À LA RELANCE DE LA RÉGION
  • DÉBAT SUR LE RAPPORT ANNUEL DES AIDES D’ÉTAT 2020

Ordre de passage : SCO – RN – OC – CRC Yolande pour 4 minutes – OPCE – Rad

Intervention de Yolande

Merci Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs les Conseillers, Mesdames, Messieurs,

Mon intervention portera de manière très globale sur les rapports 5 et 6.

Je commencerai en rappelant que l’ensemble des dispositifs régionaux, quel que soit le domaine d’intervention, mis en place lors de la mandature précédente ont pu et su évoluer pour s’adapter au mieux à l’évolution des besoins des bénéficiaires. Et c’est cette souplesse qui a contribué, dès le début de la crise sanitaire, à mettre en place de manière rapide et efficace les plans d’urgence et de relance dont le bilan est présenté ici et ce dans tous les domaines y compris dans des domaines hors compétence obligatoire et bien au-delà des mesures nationales, tout en respectant les règles de conditionnalité des aides régionales. D’ailleurs la Région Occitanie a engagé des moyens financiers bien plus importants que la plupart des régions avec des conséquences budgétaires importantes sur 2020 et 2021.

C’était une volonté politique forte d’être aux côtés de l’ensemble des citoyens en cette période inédite et particulièrement difficile.

L’implication, l’efficacité et la réactivité de l’ensemble des services qui se sont tous mobilisés lors de cette période particulière a démontré, si cela était encore nécessaire, l’importance de nos services publics notamment en temps de crise.

Dans le plan d’urgence, tout a été mis en œuvre pour sauvegarder l’emploi et les savoir-faire et éviter l’effondrement de notre économie régionale ; je pense notamment aux dispositifs « Former plutôt que de licencier » ou « Passerelle industrie » qui rejoint l’idéal communiste d’une sécurisation professionnelle, cher à notre groupe politique.

Faire face à l’urgence était nécessaire et nous saluons l’ensemble des mesures prises. Mais il faut aussi penser à l’après crise et surtout en tirer les leçons en matière sociale, économique et environnementale.

En effet, cette crise a mis en lumière notre dépendance dans des secteurs clefs. C’est pourquoi il est plus que jamais indispensable de soutenir l’existant via des aides à l’investissement, mais aussi de favoriser la diversification et la relocalisation de nos production et accompagner les mutations nécessaires pour produire autrement tout en tenant compte de l’humain et de l’environnement tout cela accompagné d’un plan de formation à la hauteur pour maintenir et retrouver certains savoir-faire mais aussi préparer ceux dont nous aurons besoin demain.

Car les effets du changement climatique sont bels et bien là et il nous faut mettre tout en œuvre pour s’adapter, mais aussi anticiper et amoindrir voire éviter les conséquences néfastes des activités humaines sur le climat. Cette crise a aussi mis en évidence un besoin de changement profond de notre société avec des citoyens qui ont pris conscience de la nécessité de travailler et de consommer autrement de manière plus responsable. L’économie de proximité et les circuits courts ont joué un rôle essentiel pendant la crise re ce qui a contribué à un rééquilibrage territorial de notre économie régionale, partie intégrante du Pacte Vert.

Mais face à cette crise, les autres collectivités ont aussi contribué. C’est d’ailleurs ce qui ressort du rapport annuel 2020 des aides d’État, où même si la Région reste le principal contributeur, compétence oblige, on remarque néanmoins une forte mobilisation des métropoles et des communautés d’agglomération. La Région joue un rôle déterminant auprès des autres collectivités dans la mise en cohérence des initiatives dans les territoires.

Développement économique et écologie ne sont pas incompatibles. A nous de définir collectivement les contours d’une politique volontariste du bien vivre et du bien travailler en Occitanie et de relever les défis écologiques qui se présentent à nous.

MODULE 3 – PACTE VERT : TRANSPORTS DE DEMAIN

  • LIGNE NOUVELLE MONTPELLIER-PERPIGNAN – APPROBATION DU PROTOCOLE D’INTENTION POUR LE FINANCEMENT DE LA PHASE 1
  • GRANDS PROJETS FERROVIAIRES DU SUD-OUEST – PROTOCOLE DE FINANCEMENT ENTRE COLLECTIVITES PARTENAIRES
  • ACQUISITIONS FONCIÈRES ANTICIPÉES POUR LES AMÉNAGEMENTS FERROVIAIRES AU NORD DE TOULOUSE – VOLET N°03
  1. LIGNES DE DESSERTE FINE DU TERRITOIRE (LDFT): PROTOCOLE D’ACCORD SNCF RESEAU – REGION

Ordre de passage : OPCE – RN – Rad – CRC Jean Marc pour 4 minutes et Jérôme pour 4 minutes – SCO – OC

Intervention de Jérôme

Madame la présidente, Mesdames, messieurs les vices présidents.

           Chers collègues conseillères et conseiller régionaux d’Occitanie.

Mon propos portera sur les grands projets ferroviaires du sud ouest.

On ne peut que se féliciter de l’avancée de la réalisation de ces nouvelles lignes ferroviaires qui vont permettre de relier Toulouse à Paris en 3h10.

On peut regretter que l’état ne prenne que 40 % du financement de ces nouvelles infrastructures nécessaires à l’aménagement de notre territoire. Pour nous Communistes, républicains et citoyens, il est du rôle de l’Etat de prendre en charge totalement ce type d’infrastructure, laissant ainsi plus de moyens aux collectivités territoriales pour remplir leurs rôles d’autorités organisatrices des transports, régionaux, urbain et périurbain.

Cette nouvelle Ligne à Grande Vitesse associée à l’aménagement Ferroviaire du Nord de Toulouse va permettre de dégager des sillons horaires et de cadencer les circulations entre Montauban et Toulouse, et développer l’étoile Toulousaine laissant de la place à des trains du quotidien, des trains d’équilibre du territoire, et des trains de fret.

Sur les trains du quotidien, Nous sommes pour le développement des transports collectifs, qu’ils soient urbains périurbains ou ruraux, et les différents acteurs se mettent autour d’une table pour organiser cette alternative à l’automobile. Par exemple, sur la métropole Toulousaine, les discussions doivent avancer, entre la région pour les trains, la régie des transports de la Haute Garonne pour les cars, et Tisséo pour les bus. Ceci va être indispensable avec la création des Zones à Faible Émission, en offrant des solutions aux populations les plus faibles, ce qui en ces temps d’augmentation sans fin du prix des carburants n’est pas anodin pour les populations rurales aussi. Toutes ces actions vont permettent de lier l’urgence climatique et à l’urgence sociale, car l’écologie sans l’aspect social, c’est du jardinage.

Sur les trains d’équilibre du territoire, qu’ils soient de jour ou de nuit, nous sommes pour que ceux-ci soient développés sous la responsabilité de l’état, seul à même d’avoir une vision nationale, pour répondre aux besoins des citoyennes et des citoyens. Ouvrir ce type de circulation à la concurrence est une erreur fondamentale, on le voit d’ailleurs devant le peu d’empressement d’entreprises privées à s’aligner lors des appels d’offre concernant ces trains. Produire des trains n’est pas une mince affaire et demande savoir faire, expérience, moyens humains et financiers, que seul l’état et une entreprise SNCF intégré permet de mettre en œuvre.

En parlant d’ouverture à la concurrence nous avons sous les yeux l’exemple du fret ferroviaire, ouvert à la concurrence sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et dont la part modale n’a cessé de reculer depuis, amenant des millions de camions supplémentaires sur les routes. Face à l’urgence climatique, il serait temps d’attraper le co2 par les cornes, et de redonner les moyens aux cheminots et cheminots des triages de Saint Jory ou de Nîmes entre autres, de mettre les camions sur les trains plutôt que sur les autoroutes traversant notre belle région, pour le bien des poumons de nos enfants.

Pour finir mettre Paris à 3h10 de Toulouse, va permettre le report modal du transport aérien vers le transport terrestre. Que l’avion soit un moyen de transport incontournable pour les longues distances, mais le train reste le plus pertinent pour des déplacements nationaux.

Nous pouvons être fier que la Région Occitanie soit particulièrement engagée et volontariste pour le droit à la mobilité pour toutes et tous, et les générations futures nous en remercieront.

Je vous remercie pour votre attention.

Vive la région Occitanie.

Vive la République.

Intervention de Jean-Marc

Madame la Présidente,

Cher et Collègues,

Mon intervention portera sur les infrastructures ferroviaires indispensables au développement du territoire de l’Occitanie, de la grande vitesse avec la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan aux dessertes fines des territoires, deux outils industriels qu’il ne faut ne pas opposer, comme le font certaines personnalités politiques.

Sur la LNMP, en tout cas sur son premier tronçon jusqu’à Béziers, il aura fallu toute la ténacité, pour ne pas dire l’obstination de Madame la Présidente et du Vice-président aux transports Jean-Luc Gibelin pour voir enfin se concrétiser cet outil.Il permettra de développer l’ensemble des trains qu’il soit TER, TET, Intercités sans oublier bien évidemment le Fret Ferroviaire dans le cadre du report modal de la route vers le rail.

Sans l’outil grande vitesse de Montpellier à Béziers, l’objectif des 100 000 voyageurs en Occitanie ne pourrait pas être atteint tant la partie de la ligne classique est saturée. Le fait de disposer d’un doublet de ligne apte à tous les trains permettra d’éviter ce que l’on a vécu à Villeneuve-Les-Béziers en novembre 2019 et il y a quelques semaines entre Lunel et Nîmes avec des voies emportées et de longues périodes de fermeture.

A ce sujet, les élus du Groupe Communiste et Républicains insistent sur le fait qu’un tel outil industriel doit être réfléchi en fonction des besoins si on ne veut pas reproduire les errements, et le mot est faible, du Contournement Nîmes-Montpellier.

Même s’il y a eu quelques train LIO sur le contournement lors du dernier événement de Lunel, comment assurer une production de qualité quant on ne peut pas desservir Nîmes-Centre, Nimes-Pont du Gard et Montpellier Saint-Roch parce que les décideurs de l’époque n’ont pas voulu financer des entrées sortie ligne classique–LGV desservant les deux villes les plus importantes du littoral !

Bien évidemment, le souhait de la majorité de ne pas faire appel au financement public-privé pour les deux lignes est à souligner et devrait nous permettre d’envisager ces projets sous l’aune du seul besoin des habitants de l’Occitanie et et non du taux de rentabilité et de profit d’un opérateur privé.

Il conviendra donc, dans ce cadre, de bien réfléchir au dimensionnement du futur PEM de Béziers, afin de s’éviter de construire une seconde gare inutile et de se projeter sur le deuxième tronçon Béziers-Perpignan en exigeant la mixité Voyageur-Fret qui n’est pas prévue actuellement et qui est pourtant indispensable pour les trains de marchandises !

A ce sujet, les élus du CRC se félicitent de la remise en service du train des primeurs ce jour, 21 octobre, un train emblématique de la lutte des cheminots et des syndicats même si cela cache bien mal la casse des dix dernières années de l’outil industriel Fret SNCF.

La ville dans laquelle nous sommes, Montpellier, 7eme ville de France ne reçoit aucune marchandise par train alors que son marché international est connecté au Réseau Ferre National. Un exemple que nous pourrions multiplier sur pratiquement toutes les villes du littoral alors que le trafic poids lourds atteint des records, notamment en Catalogne sur le transit France-Espagne et surtout sur l’A9 entre Narbonne et Nîmes.

Sur les dessertes fines du territoire, sans faire trop long, les élus communistes et républicains se félicitent de l’inscription dans le pacte vert d’un nouveau plan rail sur 13 lignes de l’Occitanie et la poursuite de la réouverture/modernisation des cinq lignes issues des débats des EGRIM.

Il convient néanmoins de pointer la responsabilité de l’Etat dans ce dossier qui oblige l’exécutif régional à assumer des fonctions dévolues à la nation afin de sauver notre réseau. A l’évidence, ce qui a été fait pour Ales-Besseges et Montréjeau-Luchon ne pourra être reproduit pour des raisons budgétaires évidentes mais aussi parce qu’il menace l’égalité de traitement des Français, composante essentielle du Service Public à la Française. Il en de même pour les TET et les trains de nuit qui doivent absolument se développer sous autorité de l’Etat ! La régionalisation ne doit pas être synonyme de fédéralisation ou de landerisation comme en Allemagne.

Nous appelons donc l’Etat et SNCF Réseau à : pour le premier, s’engager financièrement à la même hauteur que la région Occitanie soit 800 millions d’euros et pour le second à jouer pleinement son rôle de maitre d’œuvre, d’expert et de gestionnaire délégué tout en améliorant ses délais en embauchant du personnel qualifié. Le pacte vert, c’est bon pour le climat mais cela doit aussi être bon pour l’emploi !

Bien évidemment, le rôle et la place de la SNCF doit être renforcé, dans un climat de concurrence à tout va sur le territoire national, à commencer par la région voisine et cela passe par des trains sûrs, fiable, avec des contrôleurs SNCF, formés et assermentés à bord de tous les trains et du personnel qualifié dans les gares.

Au-delà des missions régaliennes de la police, de la gendarmerie, de la police ferroviaire la première composante de la sureté, c’est bien la présence humaine !

MODULE 4 – FINANCES

  1. RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA RÉGION OCCITANIE / PYRÉNÉES MÉDITERRANÉE 2020
  1. RAPPORT ANNUEL DE LA RÉGION OCCITANIE SUR LA SITUATION EN MATIÈRE D’ÉGALITE FEMMES HOMMES 2020
  1. DÉBAT SUR LES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES 2022 DE LA RÉGION OCCITANIE
  1. DÉCISION MODIFICATIVE N°1 RELATIVE AU BUDGET PRIMITIF 2021
  1. RECONDUCTION POUR 2022 DE LA MAJORATION DU TARIF DE LA TICPE EN APPLICATION DE L’ARTICLE 265 A BIS DU CODE DES DOUANES
  1. ADOPTION DU RÈGLEMENT BUDGETAIRE ET FINANCIER 2022 ET ANNÉES SUIVANTES

Ordre de passage : CRC Pierre pour 3 minutes, Eric pour 2 minutes 30 et Isabelle pour 2 minutes 30 – OPCE – OC – SCO – Rad – RN

Intervention de Pierre

Madame la Présidente,

Cher.e.s collègues,

La colère n’est pas retombée depuis la venue du Premier Ministre au Congrès des Régions de France. Elle s’est même renforcée avec le dépôt du projet de loi de finances pour 2022, qui entend priver les régions de 50 millions d’euros, soit 7 millions pour l’Occitanie.

Une nouvelle fois, le désengagement de l’Etat est manifeste. Il s’ajoute à des réformes fiscales qui ont poussé à son maximum la logique de perte d’autonomie financière, puisque la première ressource régionale est la TVA et que son produit est déconnecté des dynamiques économiques constatées dans les 13 départements d’Occitanie.

Cela fait plusieurs décennies que la décentralisation se construit sur des transferts de compétences non compensés et sur une réduction des concours financiers de l’Etat. Ce sont les choix politiques des gouvernements successifs qui conduisent les collectivités locales à ne pouvoir compter que sur leurs propres deniers pour mener les actions pour lesquelles des majorités locales ont été élues. Et tant pis pour la solidarité nationale, tant pis pour les collectivités les plus pauvres si elles ne sont plus en mesure de rendre un service public de qualité à leurs habitants. Force est de constater que la décentralisation à la sauce libérale, « quoi qu’il en coûte », coûte quand même de moins en moins cher à l’Etat, et de plus en plus cher aux acteurs de terrain.

Il suffit ensuite d’une crise, par exemple une épidémie, pour constater les ravages de ces logiques. Ces derniers mois, la réponse sanitaire publique de proximité a essentiellement reposé sur les collectivités locales. Heureusement que la Région, les départements et les communes étaient là pour distribuer des masques, pour organiser la vaccination, mais aussi pour sauver de l’effondrement les PME, les paysans ou le monde de la culture. Et demain, heureusement que les régions seront présentes pour réussir la relance de l’économie et de l’emploi dans le pays !

La défense des services publics est revenue au centre de la table. En tant que communistes, qui militons en leur faveur depuis plus d’un siècle, on ne peut que s’en féliciter. Ils sont le dernier rempart face à la casse sociale. On l’a vu pour l’hôpital et dans l’Education nationale, on l’a beaucoup vu dans la territoriale, alors même que le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis des années. Si les applaudissements remplissaient les frigos et payaient l’essence et les factures d’électricité ou de gaz, je crois que cela se saurait. Il est urgent de construire un rapport de force au niveau national qui mette un coup d’arrêt à la régression sociale et à la toute-puissance de la finance pour revenir à l’essentiel : l’humain et l’espoir des jours heureux.

Je termine en redisant l’attachement des élus communistes à ce que toutes les marges de manœuvre possibles soient trouvées pour maintenir, dans les prochaines années, un niveau d’investissement élevé. La Région a beaucoup supporté sur ses épaules depuis 2020. Mais nous restons favorables à conserver un recours important à l’emprunt, car ce sont aussi ces choix budgétaires qui ont permis à notre collectivité d’être mieux armée pour traverser la crise, grâce aux dispositifs déjà mis en place, grâce à ces investissements pour l’avenir.

Intervention d’Eric

Madame la Présidente,

Chers collègues, Mesdames et Messieurs,

L’emploi, les salaires, la formation et les conditions de travail, qui ne peuvent être dissociés, forment ensemble une question politique majeure.

Au croisement du social et de l’écologie.

Ne pas décider collectivement de nos besoins prioritaires, de ce que l’on produit, comment on le produit, où et avec qui on le produit, de comment l’on répartit les richesses issues du travail est devenu totalement inacceptable, à l’heure des immenses défis sociaux et écologiques.

Le rapport d’orientations budgétaires pour 2022 fait une large place aux questions de l’emploi et de la formation au travers de nombreux, concrets et judicieux dispositifs d’actions.

Pour le groupe CRC nous partageons les objectifs de préserver les emplois en soutenant le tissu économique et les acteurs du territoire, en amplifiant la formation, les investissements régionaux pour transformer notre modèle de développement, vers une économie décarbonée qui garantisse l’emploi de demain notamment au profit des jeunes.

Cela est d’autant plus nécessaire que malgré une reprise économique qui semble se confirmer la crise touche durablement de nombreuses entreprises et le tissu industriel régional est profondément fragilisé. La relance de l’emploi doit s’effectuer dans tous les territoires.

Le vécu des habitants d’Occitanie c’est aussi trop souvent un pouvoir d’achat laminé, une austérité prolongée pour les services publics, les droits des chômeurs attaqués, une désindustrialisation accélérée, tandis que les profits du Cac 40 explosent, avec 60 milliards au premier semestre 2021 (soit 41 % de plus qu’en 2019, avant le Covid).

Sans la volonté sur le plan national de redonner du pouvoir aux salariés dans l’entreprise et de changer l’utilisation de l’argent, de revoir les mécanismes de décision, de relocaliser, voire renationaliser certaines productions, les propositions ne peuvent être finalement que de portée très limitée. Sans une conception faisant de l’emploi des salaires et de la formation tout au long de la vie, un enjeu politique majeur pour l’avenir, l’horizon pourrait se restreindre au seul mince filet de sécurité du revenu d’existence dont pourrait se contenter le patronat sans toucher aux profits du CAC 40.

Le plan industriel France 2030, présenté par le Président Macron, modèle start-up Nation ne répond pas à ces exigences et les syndicats et ONG laissés sur le bord de la route, redoutent un nouveau gâchis d’argent public à visée électoraliste, sans réelles contreparties sociales et environnementales. Uniquement centré sur la productivité. Tout au contraire le plan d’action de la région doit continuer sans ambiguïté à intégrer ces exigences sociales, environnementales et démocratiques et à inventer l’industrie vertueuse de l’Occitanie de demain, pour l’emploi et la formation de nos jeunes.

Intervention d’Isabelle

En date du 3 octobre 2019, le Sénat présidé par Roger Karoutchi débattait sur les conclusions du rapport d’information : « adapter la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050 : urgence déclarée ».

Deux années se sont écoulées. Face à l’évidence du changement climatique, nous parlons aujourd’hui d’urgence climatique. Simple question de sémantique ou prise de conscience collective ?

Oui, les températures augmentent et génèrent de méga feux, des sècheresses et la fonte des glaces.

Oui, les réserves d’eau potable s’amenuisent et la guerre de l’eau n’est plus un thème comique caractéristique de l’œuvre de Pagnol.

Oui, les catastrophes naturelles se succèdent et induisent des dégâts sur les lignes ferroviaires et routières, qui au-delà des nuisances occasionnées aux riverains coûtent cher aux assurances et aux collectivités territoriales.

Agir collectivement, à tous les niveaux face à cela est nécessaire. L’Etat, incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre, est sommé d’agir par le tribunal administratif de Paris dans le cadre de l’Affaire du siècle, le procès climatique à l’encontre de l’Etat français.

La Région Occitanie, de son côté, prend la mesure des enjeux et se donne les moyens de réaliser les objectifs fixés pour réduire son impact environnemental par le plan « Green New Deal ».

Que l’agriculture adopte des mesures plus responsables et que l’économie circulaire se développe, « Allez ! », « Endavant ! », comme on dit chez nous.

Renforcer les solidarités territoriales ? Le groupe communiste, républicain et citoyen y est très attaché. Notre pays s’est fondé sur le très inégalitaire développement du territoire à la romaine opposant incessamment la Ville à la campagne.

Mais pour que cela soit possible, les centres de santé sont indispensables à une répartition plus équitable de la population sur le territoire et préparer les collectivités locales à l’acceptation de changements de gestion.

Soutenir les actions d’éducation à la citoyenneté ? Parfait !

Mais pour que toutes ces mesures nous conduisent à un changement significatif des courbes de température sur notre maison commune, ta Gaia, la Terre, nous devons solennellement adopter un comportement économique de bon sens.

Aristote en son temps, nous aurait conseillé de gérer notre planète comme notre propre maison et détourné de facto de la chrématistique commerciale.

Pourquoi retourner à l’Antiquité pour gérer une urgence ?

Parce que nous avons bâti une économie uniquement basée sur le profit, qui ne tient aucunement compte des ressources et qui peut créer des non-sens.

Prenons le cas de l’économie circulaire. Elle s’alimente de déchets, n’est-ce pas ?

Pour être viable une entreprise doit faire du profit.

Or, une entreprise qui appartient à l’économie circulaire entre dans un paradoxe économique.

Aussi, nous souhaitons que dans le cadre du Green New Deal, la Région puisse accompagner les citoyens à une éducation d’un nouveau modèle économique, plus résilient et responsable et à la modération dans notre rapport aux choses matérielles.

Hors-module

Ordre de passage : Rad – OPCE – CRC – OC – SCO – RN

  1. ÉTALEMENT DES CHARGES EXCEPTIONNELLES LIEES À LA CRISE SANITAIRE DU COVID-19 PROROGATION DU DISPOSITIF 1er SEMESTRE 2021
  1. COMPTE-RENDU DE LA DÉLÉGATION CONSENTIE À LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL RÉGIONAL AU TITRE DES ACTIONS EN JUSTICE
  1. ADOPTION DU PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DU 02 JUILLET 2021
  • ADOPTION DU PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DU 16 JUILLET 202

Point d’actualité

A définir

Vœux

Présentation du vœu pour un soutien résolu de la France aux réfugiés afghans et aux associations de défense des droits de l’homme en Afghanistan :

Maria-Alice PELE

Pour un soutien résolu de la France aux réfugiés afghans et aux associations de défense des droits de l’homme en Afghanistan

Le 15 août, les talibans ont envahi Kaboul, capitale de l’Afghanistan, et renversé le pouvoir politique en place. En un mois d’offensive éclair, dans un pays sinistré par des décennies de guerre civile et d’ingérences étrangères, s’est scellé le sort d’une nation qui a basculé dans le totalitarisme islamiste.

De nombreux Etats du monde ont une lourde responsabilité dans la situation en Afghanistan et les souffrances que vont endurer les Afghans, notamment les femmes, soumises aux pires restrictions de leurs libertés sous le joug de ce nouveau régime religieux intégriste. Nous ne pouvons rester spectateurs.

Les menaces pesant sur les droits humains sont avérées : interdiction d’une production culturelle libre, répression des minorités, des intellectuels et des progressistes, ségrégation entre les femmes et les hommes… La France ne doit pas abandonner le peuple afghan et les forces de progrès qui ont le courage de résister à l’obscurantisme et à l’autoritarisme. Un soutien résolu doit être apporté aux mouvements qui agissent sur place pour sauver leur pays de la régression et de la violence et faire face à des conditions de vie difficiles.

La solidarité internationale doit être à la hauteur de la grave crise humanitaire que traversent les populations afghanes. Pour fuir les persécutions, des familles entières sont poussées à l’exil et doivent pouvoir bénéficier de la protection internationale.

En Occitanie, nombreux sont les maires à avoir pris position sans détour en faveur de l’accueil de réfugiés afghans dans leur commune. Et l’actualité nous en apporte la preuve avec l’arrivée de l’ancien maire de Ghazni et de sa famille à Montpellier. Nous saluons le volontarisme et l’humanisme de la Mairie de Montpellier, comme ceux de toutes les municipalités qui souhaitent accueillir.

Notre région est une terre d’accueil historique. La Mission d’Information et d’Evaluation de la politique régionale de soutien à l’accueil et à l’insertion des demandeurs d’asiles et réfugiés en Occitanie, mise en place par la Région, le soulignait dans son rapport de mars 2020 : « De la vague d’immigration italienne à l’exode de près d’un demi-million d’espagnols qui a traversé la frontière pyrénéenne à la fin des années 30, l’Occitanie est depuis longtemps une terre d’accueil et nombre de ses habitants actuels sont les héritiers de ces parcours et de ces engagements. ». En 2020 déjà, au niveau national, le premier pays d’origine des demandeurs d’asile était l’Afghanistan.

Le Conseil Régional d’Occitanie, réuni en assemblée plénière, demande :

– au Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de renforcer l’action de la France, en coopération avec l’Union européenne et l’ONU, pour soutenir toutes les initiatives visant au respect des droits de l’homme, du pluralisme, de la paix et de la sécurité de tous les Afghans, et pour renforcer les partenariats avec les mouvements progressistes en Afghanistan et celles et ceux qui organisent le combat politique pour leur liberté,

– au Gouvernement d’amplifier sa politique d’accueil pour assurer la nécessaire protection des populations civiles afghanes, permettant ainsi à la Région Occitanie de participer de l’effort national.

Présentation du vœu pour des moyens dans l’enseignement public pour l’avenir des jeunes 

Carole HOFFMANN

Pour des moyens dans l’enseignement public pour l’avenir des jeunes

Les lycéen.nes et étudiant.es ont fait leur retour dans les établissements scolaires et universitaires depuis un mois et demi, après 2 années difficiles en raison de la pandémie de COVID 19. Les problèmes demeurent importants et ce n’est pas le virus qui a décidé de supprimer des postes dans la fonction publique causant toujours plus d’inégalité. Ce n’est pas non plus le virus, qui a mis en place la sélection à l’entrée de l’université laissant 91 000 bacheliers sans la formation de leur choix lors de cette rentrée scolaire.

Les conditions de réussite de tous et toutes, dans leur orientation décidée, sont depuis de nombreuses années mises à mal par les choix politiques gouvernementaux.

Depuis 4 ans, environ 7 500 postes d’enseignants du secondaire ont été supprimés sur l’ensemble du territoire national. En cette rentrée 2021, ce sont 36 499 élèves supplémentaires qui arrivent dans le niveau secondaire (collèges et lycées), alors que 1 883 postes d’enseignants sont supprimés dans le même temps. Aujourd’hui le déficit, au regard du taux d’encadrement de 2017, est de 15 054 emplois dans l’enseignement public secondaire. Depuis 2016, la Région Occitanie a consacré plus de 893 millions d’euros dans la construction et la rénovation de lycées.

Dans le supérieur, les 34000 places supplémentaires annoncées pour les étudiants à la rentrée n’ont pas été accompagnées des financements et des créations de postes de titulaires nécessaires, alors que la Région Occitanie a participé, pour 118 millions d’euros, dans 47 opérations d’investissements sur des campus universitaires en 5 ans.

Les conditions de travail dans l’enseignement supérieur se dégradent par l’accentuation de la précarité du personnel, par le recrutement de contractuels et vacataires, et par l’augmentation des statuts inégalitaires introduits par la Loi de programmation de la recherche.

Il est estimé que 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté depuis la crise sanitaire, alors que le gouvernement ne maintient même pas le ticket de restaurant universitaire à 1 € pour l’ensemble des étudiant·es et que la Région Occitanie, par l’opération « Bien manger pour tous », a distribué plus 20 000 paniers de produits frais et locaux ainsi que 33 000 kits d’hygiène.

La Région Occitanie prend ses responsabilités pour le pouvoir d’achat des familles avec la rentrée la moins chère de France.

Les choix politiques du Gouvernement ont des conséquences directes et néfastes sur la réussite des jeunes, dès le collège et lycée, et dans l’enseignement public supérieur.

Le Conseil régional d’Occitanie, réuni en assemblée plénière, demande au Gouvernement :

– de mettre les moyens humains et financiers nécessaires à la réussite éducative de toutes et tous, dans de bonnes conditions, dans l’enseignement public secondaire et supérieur.

– de permettre aux régions et aux départements, dans la bonne application des lois de décentralisation, de continuer à investir pour la jeunesse et donc de ne pas baisser les dotations qui leur sont affectées.