« Depuis des semaines, des professeurs de lycées, des parents d’élèves manifestent leur opposition aux réformes du lycée et du bac, à la loi dite « Ecole de la confiance ». Ils alertent à juste titre sur les conséquences que ces réformes pourraient avoir sur l’égalité de traitement des élèves, sur les conditions d’enseignement, sur les contions de travail des enseignants.
Ce mouvement de protestation s’élargit et aujourd’hui, quand des consultations sont organisées dans les établissements, les projets de loi Blanquer sont rejetés par une très grande majorité des enseignants. Le Conseil Régional d’Occitanie a mis au débat de son Assemblée plénière du 28 mars dernier la question de ces réformes du lycée et de l’apprentissage, réformes qui pour l’une marque la fin de la compétence générale de la Région et se traduit par la mise en concurrence des centres de formation et la recentralisation de la gouvernance, et pour l’autre dégrade la conception même du baccalauréat, porteuse de risques pour l’Occitanie.
Malgré sa forte opposition, la Région devra sortir le chéquier : 36 millions d’euros d’investissement rien que pour renouveler les manuels scolaires à cause des nouveaux programmes, sans compter l’adaptation des équipements.
Les enseignants mobilisés, et les syndicats, n’ont, jusqu’ici, reçu aucune réponse sur le fond de la part du Ministère. Au contraire, ils sont parfois victimes de tentatives d’intimidation, comme c’est le cas au lycée Philippe Lamour de Nîmes, ou après l’annulation du bac blanc, a été diligentée une enquête de l’inspection générale. Cinq professeurs viennent d’être convoqués demain pour des rendez-vous individuels avec deux inspecteurs généraux, qui s’étaient déjà rendus au lycée et avaient déjà rencontré collectivement les personnels du lycée.
En tant qu’élu régional et attentif aux réalités du département du Gard, j’apporte mon soutien total aux enseignants du lycée Philippe Lamour et exprime aujourd’hui toute mon hostilité face à de tels procédés « .