Quelques jours après les violentes intempéries qui ont frappé une partie de notre territoire d’Occitanie, la région, les services et les élu-e-s restent extrêmement mobilisés pour garantir une sortie de crise rapide.

Au-delà  des conséquences à court terme sur nos lignes ferroviaires, il s’agit aujourd’hui de réinterroger l’État à la fois sur sa vision de l’égalité territoriale et sur sa conception des mobilités. Les annonces diverses et variées à propos d’une politique qui mettrait les enjeux climatiques au centre des grandes décisions du gouvernement ne pèsent pas lourd lorsque l’on admet que les actes vont dans le sens opposé.

Pour rappel, l’axe Montpellier Perpignan est un des plus passants de France, avec une centaine de trains voyageurs et cinquante trains fret par jour ! Une enquête publique avait été diligentée en 2018 après que nous ayons obtenu d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux transports, l’engagement ferme de permettre la réalisation de la ligne nouvelle Perpignan/Montpellier. Et si nous attendons encore aujourd’hui le résultat de cette enquête, c’est parce que le gouvernement a décidé de geler les travaux ! La présidente Carole Delga a interpelé de nouveau le 16 octobre le président Macron lors de son passage à Toulouse, nous verrons quelle réponse il pourra faire.

En ce qui concerne la ligne, j’attends de la SNCF et de l’État qu’ils prennent toute leur part de responsabilité dans les travaux d’urgence à réaliser maintenant, et ceux d’avenir, avec la ligne nouvelle indispensable pour notre territoire.

La direction de SNCF Réseau en région Occitanie m’informe quotidiennement de l’étendue du chantier, où nous avons d’un côté 600 mètres de reconstruction totale de la plateforme, de l’autre 300 mètres. On se dirige vers une réouverture de voie en deux temps, le 25 novembre pour une,  le 2 décembre pour l’autre.

En attendant la Région ne se défausse pas, et bien au-delà de ses prérogatives, participe activement à la mise en œuvre de transports de substitution, comme par exemple entre Sète et Narbonne, rajoutant 112 cars liO (via Hérault Transports) aux 50 cars SNCF. D’autres renforcements de service sont en cours. Je reste mobilisé en permanence et interroge quotidiennement SNCF Mobilités à propos des plans de transports et des substitutions. La direction régionale de SNCF Mobilités propose comme lors des intempéries de l’Aude de 2018 de poursuivre les abonnements et les billets non utilisés.

Faire face à une situation exceptionnelle comme celle que nous venons de vivre reste un enjeu de taille, l’information aux abonnés et aux usagers primordiale, la mobilisation des entreprises intervenant sur les chantiers rapide et conséquente, le soutien aux personnels cheminot-e-s plus que jamais plein et entier. Les circulations s’effectuent donc logiquement en situation dégradée, qui est par hypothèse insatisfaisante. Ce qui nous amène encore une fois à réaffirmer qu’un grand service public des transports ferroviaires doit bénéficier d’infrastructures dignes de ce nom.